Chère lectrice, cher lecteur,

« Notre nature, écrivait Blaise Pascal, est dans le mouvement. Le repos entier est la mort ».

Bien vu, Blaise ! Car la sédentarité, voilà l’ennemi…

Ennemi de la santé, ennemi de la bonne humeur, du partage et de l’échange.

Et je crois qu’une des inventions qui a précipité la catastrophe est :

Le canapé.

Assis dans son canapé, l’être humain s’est vite ennuyé.

Alors qu’a-t-il fait ? Il a voulu se divertir et il a installé une télévision devant lui.

Nouveau drame.

Dans son livre « Guérir Alzheimer », le Dr Michael Nehls donne une idée de l’ampleur de la catastrophe :

« Le risque de développer Alzheimer augmente proportionnellement au temps que nous passons devant le petit écran. »

«  A long terme, chaque heure quotidienne de télévision représente une augmentation du risque de 30 % ».

30 % de risque d’Alzheimer en plus avec la télévision !!? Et en plus, il faut payer une redevance…

Mais comment est-ce possible ?

L’explication, pour que le Dr Nehls, est que le temps de sédentarité consacré à la télévision

« ce sont des heures précieuses que nous devrions investir dans une activité physique, des contacts sociaux et des loisirs intellectuellement intéressants ».

Même passer ce temps à dormir serait plus efficace pour notre santé, et celle de notre cerveau en particulier.

Mais revenons au mouvement.

Bouger…c’est retrouver notre nature même. C’est aussi améliorer son taux de cholestérol, optimiser son système cardio-vasculaire, c’est réduire sa tension et retrouver un meilleur sommeil.

Et dans le cas particulier de la maladie d’Alzheimer, c’est tout simplement indispensable, car l’exercice physique favorise la création de nouveaux neurones dans l’hippocampe (une structure du cerveau qui joue un rôle essentiel dans la mémoire).

« Le mouvement, explique Nehls, signale à l’hippocampe qu’il faut s’attendre à de nouvelles expériences, et qu’il ferait bien d’activer la neurogénèse ».

Je vous renvoie au livre du Dr Nehls pour avoir le détail de l’explication technique (p 134 à 136), mais je voudrais ici utiliser l’exemple du rat-kagourou, qui permet de comprendre ce phénomène de façon simple :

Comment le rat-kangourou fait des exercices de mémoire

Les scientifiques ont observé sur ces rongeurs que leur hippocampe se développe en automne, quand ils préparent leurs réserves de nourriture.

L’activité physique plus intense liée à leur quête donne à l’hippocampe le signal nécessaire à la stimulation de la croissance. Et pourquoi ? Pour qu’une fois l’hiver arrivé, les rats se souviennent de là où ils avaient caché leur nourriture…

La logique est simple : lorsqu’on bouge, lorsqu’on entreprend quelque chose, il y a de plus fortes chances pour se trouver confronté à la nouveauté, ce qui nécessite une plus grande capacité de mémoire.

Les hormones qui sont ainsi produites lors d’un effort physique ont pour conséquence de stimuler la neurogénèse.

L’inverse est vrai aussi : quand on ne bouge pas, ou pas assez, ce qui est de plus en plus fréquent dans notre civilisation de la voiture, de la télécommande ou de la livraison à domicile, notre corps ne produit pas ces hormones.

« Indirectement, résume le Dr Nehls, le message envoyé au cerveau est dont le suivant : Pas de nouvelles expériences en vue. Dans ces conditions, pourquoi l’hippocampe devrait-elle se développer ? »

Cela a été confirmé par une étude sur 120 seniors d’une maison de retraite divisés en deux groupes [1] : l’un pratiquant 40 minutes de marche à pied pendant que le deuxième groupe se contentait d’étirements.

Au bout d’un an, le volume de l’hippocampe a augmenté chez les marcheurs d’environ 2 % alors qu’elle s’atrophiait (perte moyenne de 1,4 %) chez les autres.

Une autre étude de Harvard a mis en évidence une forte corrélation entre les exercices physiques et les fonctions cognitives chez les femmes de 65 ans et plus :

« La pratique d’une activité physique soutenue fait paraître les femmes plus jeunes de trois ans et diminue chez elle de 20 % le risque de déclin cognitif » [2].

La conclusion importante est que pour stimuler la croissance de notre capacité de mémoire, une « petite gymnastique » ne suffit pas.

La marche quotidienne a elle, en revanche, des effets très bénéfiques.

Une autre étude a notamment montré que marcher trois kilomètres par jour au lieu de 400 mètres seulement réduisait par deux le risque d’Alzheimer [3]. A quoi s’ajoutent d’autres bénéfices majeurs :

  • réduction de 50 % du risque de cancer du sein, de l’utérus ou du colon ;
  • réduction de 50 % du risque de diabète de type 2 ;
  • réduction de 40 % des risques d’AVC, d’infarctus ;

Il suffit de commencer !

Maintenant, ce qu’il faut savoir, c’est que malgré ce constat désormais consensuel, 80 % des gens ne bougent pas assez.

Fatigue, manque d’enthousiasme, réelle difficulté physique, etc. chacun sa bonne ou moins bonne raison de rester dans son canapé.

Mais le premier conseil à garder en tête est celui du Dr David Perlmutter dans son livre « Ces glucides qui menacent notre cerveau » :

« Il est inutile de vous fixer comme objectif l’ascension de l’Everest ou une course d’endurance. »

« Saisissez toutes les occasions, même celles qui vous paraissent les plus anodines, pour bouger : cela ne peut être que profitable. »

Si vous vous retrouvez à un dîner qui vous ennuie, levez-vous de table et partez, vous avez maintenant une excuse toute faite (« Désolé mais, je fais de la prévention d’Alzheimer »)

Pharmacie naturelle pour retrouver…du courage 

Plus sérieusement, à ceux qui voudraient se donner du courage, voici quelques pistes utiles que nous offre la pharmacie naturelle. (N’hésitez évidemment pas à ajouter vos techniques personnelles en commentaire de cette lettre).

Bien sûr, on commencera avec les trésors célèbres de la phytothérapie : les plantes adaptogènes (ginseng, rhodiole ou éleuthérocoque), qui ont permis à de nombreux sportifs, soldats de troupes spéciales ou même cosmonautes russes de soutenir des exploits formidables. Faire une cure de 3 semaines.

Bonne « tonique générale », la gentiane (en cure d’un mois) améliore l’endurance et a d’ailleurs longtemps été prisée des cyclistes du Tour de France.

Depuis, les forçats de la pédale ont légèrement dévié des sentiers tranquilles de la santé naturelle…mais ceci est une autre histoire…

1. Le pollen frais est indiqué surtout en cas de fatigue nerveuse.

2. Il apporte des fibres, de nombreux minéraux dont le magnésium et toutes les vitamines du groupe B, utiles à la production d’énergie mais aussi à l’équilibre nerveux. Une cuillère à café par jour la première semaine, une cuillère à soupe par jour ensuite pendant 3 semaines.

3. L’eau de mer (plasma de Quinton) en ampoule apporte tous les oligo-éléments et minéraux indispensables à l’organisme. La version « hypertonique » est davantage stimulante que la version « isotonique ». Prenez une à deux ampoules par jour, dont une avant le petit déjeuner et la seconde avant le repas de midi. Ceci durant 3 semaines.

La feuille d’ortie en gélule, moins chère que les ampoules d’eau mer est reminéralisante et fortifiante. Prendre 1 à 1,5 g par jour pendant 2 mois sous forme d’extrait de plante fraîche standardisé.

Avant de vous lancer, pensez à vous échauffer avec une préparation musculaire à base d’huile de gaulthérie, également circulatoire et stimulante (en préparation, mélanger 100 gouttes d’huile de gaulthérie dans 40 ml d’huile végétale de noisette, puis utiliser 10 gouttes du mélange obtenu).

L’huile essentielle d’eucalyptus radiata, elle, augmentera votre potentiel respiratoire. (60 gouttes avec 40 gouttes de laurier noble pour la tonicité, dans 40 ml d’huile végérale de noisette).

Bonne marche, bonne course, bonne route…

Et pensez à éteindre votre télévision,

Santé !

Gabriel Combris

Sources :

[1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3041121/

[2] Dr David Perlmutter, Ces glucides qui menacent notre cerveau.

[3] https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/199484