Chère lectrice, cher lecteur,
Clap de fin pour l’édition 2025 du Salon de l’agriculture.
Comme chaque année, les télévisions ont filmé le dernier politicien en vue caresser le derrière d’une vache et enfiler le béret d’un paysan.
On s’arrête au stand de chaque région, on boit un coup avec la « France qui ne ment pas », on serre les mains et pour un peu, on se remettrait à parler en patois.
Seulement quand le cirque est terminé, tout le monde enlève son déguisement.
On range le béret, on planque le ratafia, et on remet le costume cravate.
Retour au réel du monde de l’agriculture d’aujourd’hui : des chiffres, des bilans comptables, des sociétés d’investissements, des normes et encore des normes.
Un monde fait pour les géants
Comme a dit un jour un ancien président du principal syndicat agricole, « celui qui a deux hectares, trois chèvres et deux moutons n’est pas agriculteur ».
L’agriculteur, « le vrai » selon ces critères, est un gestionnaire, un business man qui n’est pas là pour parler aux oiseaux.
L’agro business n’est pas le monde de petits producteurs qu’on nous vend dans les publicités, c’est un univers de géants : géant du tracteur, de la semence, des pesticides, de la viande ou du lait.
Et ces géants n’aiment pas du tout la concurrence des plus petits.
Ceux qui prennent leur temps, qui laissent la terre respirer, qui croient que ce sont les saisons qui inspirent le rythme, qui veulent limiter l’usage des pesticides, etc.
En France, entre 1970 et 2010, le nombre d’exploitations agricoles est passé d’1,2 million à 490.000.
Dans 9 cas sur 10, les terres se sont transmises dans le cadre d’un…agrandissement.1
Un exemple récent a fait l’objet de quelques coupures de presse. Discrètes…
Celui de la société chinoise “Hongyang International Investment Company“, qui a racheté six exploitations dans le Berry pour un total de 1.750 hectares de terres céréalières. Des céréales destinées au marché chinois2.
On a appris depuis que cette société n’était qu’un paravent pour cacher la vraie identité de l’acheteur : une société chinoise spécialisée dans l’immobilier de tourisme, l’industrie laitière et…les détergents ménagers.
Un monstre industriel !
Dans un autre registre, Interfel, l’organisation professionnelle de la filière fruits et légumes frais, a voté peu avant la crise du covid une nouvelle norme concernant la vente directe d’abricots.
Et ?
Celle-ci suppose pour les paysans qui vendent en direct à la ferme « de s’équiper en matériel de calibrage et de sceller tous les abricots à confiture dans des emballages fermés »
Avec, à la clé, des coûts trop importants pour les petits producteurs, et une menace réelle sur la vente directe d’abricots au consommateur…3.
Même chose avec l’abattage…
A l’heure où la consommation de viande est devenue polémique, et où certains abattoirs ont été épinglés pour maltraitance animale, certains éleveurs mettent en avant un autre modèle : celui de l’abattage mobile, qui se déplace de fermes en fermes et élimine beaucoup de stress pour les animaux.
Voilà ce que dit par exemple Philippe Perrot, éleveur en Bourgogne4 : « ce serait très simple de mettre en place ce type d’abattage mais ça ne se fait pas pour une histoire de gros sous. C’est la loi qui interdit l’abattage à la ferme, soi-disant pour des questions sanitaires. »
« Mais il faut savoir que la plupart des abattoirs appartiennent à de gros groupes industriels, de véritables lobbys qui font la pluie et le beau temps dans ce domaine et qui, évidemment, font tout pour soutenir des normes qu’ils sont les seuls à pouvoir appliquer. »
Volée de bois vert pour Combris
Certes, il est facile de critiquer lorsqu’on regarde de l’extérieur.
Et il n’y a pas si longtemps, en réaction à une lettre au sujet de l’usage trop massif de pesticides, je me suis pris une volée de bois vert de la part de Denis, un lecteur vigneron :
« Combien de bios ont eu des baisses drastiques de rendements. Comment fait-on pour vivre sans récolte. Si on vous enlève 9 mois de salaire, comment faites- vous ? »
« J’essaie juste de vous expliquer que ce n’est pas si simple et que franchement je défends aussi une agriculture plus naturelle et fais des efforts tous les ans. »
C’est vrai. Denis fait de son mieux, je le crois bien volontiers.
Et on voit bien que les choses ne sont pas « tout blanc tout noir ».
Et puis il y a aussi des bonnes nouvelles, notamment le fait que chaque jour, un agriculteur passe au bio ; l’agriculture responsable, la redécouverte de savoirs et de techniques anciens, dans l’amélioration de la productivité respectueuse de la terre, ces préoccupations grandissent, et sont portées avec souvent beaucoup de sincérité.
Les consommateurs, de leur côté, sont de plus en plus attentifs à ce qui arrive dans leur assiette.
Petit à petit, les pratiques s’améliorent.
Qu’est devenu l’agriculteur ?
Mais l’agriculteur, lui, comment perçoit-il l’évolution de son rôle ?
Comme dans tous les métiers, il y a les investissements, les risques, le profit, etc.
Mais est-ce qu’il y’a pas un peu plus quand on a pour mission de nourrir les hommes ? Un peu comme lorsqu’on les soigne ?
En toute franchise, je suis bien incapable de répondre.
Alors j’invite les intéressés à le faire, à nous donner leur vision de leur métier, leurs certitudes, leurs doutes, la façon dont ils envisagent l’avenir, les solutions, et la part que nous, consommateurs, sommes appelés à prendre.
Car cela aussi est très clair : nous ne devons plus ignorer la provenance ni la qualité de ce que nous achetons.
J’attends vivement de lire vos commentaires, et en attendant, je voudrais vous faire découvrir ce beau témoignage d’un éleveur de volailles américain, qui offre un regard magnifique sur son métier, et sur notre destin à tous5.
« Je m’appelle Franck Reese et je suis éleveur de volailles. J’y ai consacré ma vie. »
« Je ne sais pas d’où cela m’est venu. Ma mère raconte que l’un des premiers textes que j’ai écrits était une histoire intitulée : « Moi et mes dindes ».
« J’ai toujours adoré la beauté des dindes, leur majesté, la façon dont elles se pavanent, j’adore les motifs que dessinent leurs plumes. J’ai toujours aimé leur personnalité. Elles sont tellement curieuses, tellement joueuses, amicales et pleines de vie. »
« Pour avoir côtoyé les dindes depuis près de soixante ans, je connais tout leur vocabulaire. Au bruit qu’elles font, je sais reconnaître quand ce sont deux d’entre elles qui se disputent, ou si c’est un opossum qui s’est introduit dans le hangar. »
« C’est très étonnant d’écouter une maman dinde. Elle a une incroyable gamme vocale pour s’adresser à ses petits. Et les petits comprennent. Elle peut les appeler pour qu’ils viennent se blottir sous ses ailes, ou bien leur dire de se rendre de tel endroit à tel autre. Je n’essaie pas de leur attribuer des caractéristiques humaines, ce sont des dindes. Je vous dis simplement ce qu’elles sont. »
« Beaucoup de gens ralentissent en passant devant ma ferme. Je reçois beaucoup de groupes scolaires. Il arrive que des gamins me demandent comment ça se fait qu’une de mes dindes ait grimpé dans un arbre ou sur le toît. Je leur réponds que c’est un oiseau et qu’elle y est allée en volant. Ils ne me croient pas ! »
« Pas une dinde de supermarché ne serait capable de marcher correctement, encore moins de courir ou de voler. Toutes les dindes vendues dans le commerce ou servies à une table de restaurant ont été obtenues par insémination artificielle. Parce que ces animaux ne peuvent tout simplement plus se reproduire de façon naturelle. »
« Mes dindes à moi, elles supportent le froid, la neige, le gel. Nous ne les vaccinons pas, nous ne leur donnons aucun antibiotique. C’est inutile. Nos volailles s’activent toute la journée. Et du fait qu’on n’a pas traficoté leurs gènes, elles ont des systèmes immunitaires naturellement forts ».
Mais les autres, les volailles industrielles ?
« Qu’arrive-t-il aux gens qui mangent ces volailles ? Pas plus tard que l’autre jour, un pédiatre me disait qu’il diagnostiquait tout un tas de maladies qu’il ne voyait jamais avant».
« Des maladies inflammatoires et auto-immunes que beaucoup de médecins ne savent même pas identifier. Les gamines commencent leur puberté beaucoup plus jeunes, les gosses sont allergiques à peu près à tout, l’asthme est totalement hors de contrôle. Tout le monde sait que ça vient de notre nourriture. »
Ne devenez pas fermier si…
« Les gens sont tellement loin des animaux de consommation aujourd’hui ! Dans ma jeunesse, on s’occupait d’abord et avant tout des animaux. Vous vous acquittiez des corvées de la ferme avant de prendre votre petit-déjeuner. Nous ne partions jamais en vacances. Il fallait toujours que quelqu’un reste à la ferme. »
« Si vous n’êtes pas prêt à assumer ces responsabilités il ne faut pas devenir fermier. Parce que c’est comme ça qu’il faut faire si vous voulez le faire bien. Et si vous ne pouvez pas le faire bien, mieux vaut ne pas le faire du tout. C’est aussi simple que ça. »
De la poésie, tout ça ? Un manque de réalisme, un vœu pieu alors que la terre compte plus de 7 milliards de bouches à nourrir ?
Peut-être… Peut-être pas. Là aussi, n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.
Santé !
Gabriel Combris
[1] http://agreste.agriculture.gouv.fr/publications/dossiers/article/la-transmission-des-exploitations
[2] http://www.lefigaro.fr/societes/2016/04/13/20005-20160413ARTFIG00138-des-terres-agricoles-rachetees-par-un-mysterieux-groupe-chinois-dans-le-berry.php
[3] https://saint-gilles-croix-de-vie.maville.com/actu/actudet_-acheter-ses-abricots-directement-au-producteur-pourrait-bientot-devenir-impossible_54135-3720670_actu.Htm
[4] Alternatif Bien-Être, octobre 2017.
[5] Manger des animaux, enquête sur l’industrie de la viande. Jonathan Safran Foer
Tout à fait d’accord avec vos propos.
Les petits agriculteurs ont le droit de vivre dignement.
Bien sûr c’est aujourd’hui un rêve
Celui que notre nourriture redevienne le fondement de notre santé
Alors vive les Agriculteurs/Éleveurs comme cet amoureux des dindes et de ce qui est sain 👏💖💖
tout à fait d’accord avec votre analyse je déplore cette alimentation qu’on impose aux gens maintenant
L’éloignement de la nature est tel que s’y référer fait que nous sommes quasi immédiatement classés dans les rabat joie.!
Dans tous les domaines la rentabilité et le confort sont les maîtres mots
L’évolution du monde m’effraie mais la nature se rebelle et les conséquences seront difficiles à vivre
J’apprécie beaucoup le monde respectueux des principes naturels et j’aime vivre avec eux cette harmonie avec la nature mais c’est tellement rare et difficile ….
Tous mes ancêtres étaient agriculteurs en centre Bretagne jusqu’à mes arrières grands parents d’un côté et grands parents de l’autre.
Hier comme aujourd’hui il s’agit d’un métier difficile dans lequel on gagnait peu d’argent tout juste de quoi se loger et se nourrir, les agriculteurs étaient proches des animaux et de la terre. Puis le monde a changé et l’industrialisation est arrivée : pour pouvoir rester sur leurs terres les agriculteurs se sont adaptés ils ont alors atteint un meilleur niveau de vie mais au détriment des animaux et de la terre. Alors je pense que pour pouvoir tout conjuguer et œuvrer pour le respect de la terre et des animaux il faut réfléchir à comment vivre de ce métier dans ce monde en conjuguant respect de la terre des animaux et des hommes .
Très bon article. Mes parents avaient une petite ferme avec 2 chevaux, six vaches, des poules, des lapins et un cochon.
Il fallait se lever de bonne heure pour traire les vaches et pendant ce temps j’apprenais mes leçons pour aller à l’école puis ensuite venait le petit dèj. et la journée continuait. Idem pendant 365 jours. Les tracteurs commençaient à arriver.
Sur les 13 agriculteurs de mon village seulement 2 ou 3 en avaient… c’était le village de l’amitié. Le dimanche l’église était bien remplie…… Maintenant!!!!!
malheureusement trop de monde sur cette terre qui est saturée , trop de profits pour les grands groupes de l’agroalimentaire, il faudrait plus de végétariens et que l’on soit dirigé par des bonnes personnes conscients du sort de la planète, du respect des animaux et pour nos générations futures.
Bravo Gabriel
j’adore vos grands coups de pied dans le système et votre sensibilité
je viens de terminer la lecture d’un pavé sur les mensonges de la croissance verte, étude très documentée d’une prof de la Sorbonne et
je rédige son résumé ces jours pour mes enfants mon entourage
dites moi si vous êtes interessé
et encore merci pour vos engagements
Sylvie
Tout à fait d’accord avec ce texte qui me fait froid dans le dos.
L’espèce humaine court à sa perte mais n’en est pas consciente. Quel dommage.
Monsieur Combris, je n’ai pas le temps de réécrire tout ce que peut m’inspirer mon expérience acquise en 42 ans de métier d’agriculteur. Je vous enverrai ce que j’ai conservé dans ma messagerie Orange après l’avoir envoyé à mes correspondants dans divers partis ou associations politiques.
Cordialement,
Francis Hoez
PS: Sauf contrordre, je vous envoie ça sur: “investigations@directe-sante.email
bonjour , comme je vie en zone rurale , et bien que je ne soit pas agriculteur , je penses que si il y avait possibilité pour de jeune gens formés aux métiers cde l’agriculture , de s’installer et de vivre décemment il y aurait moins d’exploitation qui seraient vendues a des grand groupes , mais deux points sont a éclaircir , 1, es que ces nouveaux exploitant sont prêt a travailler dans le sens de la nation et 2 sont ils prêt a partager ? c’ est a dire basculer d’un an a l’autre d’une production a une autre d’être coopropriétaire de certains équipements pour éviter le sur endettement , et organiser des équipes de remplacement pour que chacuns puissent profiter de vacances annuel comme tout le monde , un système de mutuelle intérimaire de l’agriculture , par exemple , mais de toutes façons nous ne pouvons pas regarder notre FRANCE se faire dépecer au profit de l’industrie agro international , il vaut mieux 10 exploitations de 150 hectares avec des exploitant solidaire entre eux que un groupe industriel de 1500 hectares qui piétine les règles les lois et ses voisins
Dans une émission sur les voyages où on propose à une star d’aller vers une destination inconnue les yeux bandés l’humoriste Keev Adams entend une paysanne d’une tribue du Kenya ou d’Éthiopie lui poser la question en qui nous lui montrant sa grange au grenier de sa case il a pris une minute à réfléchir à sa réponse en prenant conscience de l’aberration de notre système de production agricole en répondant qu’il se ravitaillait en Supermarchés en lui expliquant ce que c’était ! Elle interloquée lui lui a fait lla remarque de bon sens qu’elle comprend pas que on puisse faire confiance à des gens extérieurs pour faire sa nourriture !
Et bien on est là on a délégué cette fonction à des intermédiaires qui s’enrichissent en s’en mettant plein les poches sans aucun scrupule à nous empoisonner et peut-être que même eux en sont inconscients et qu’ils mangent ces produits plus faciles à produire à grande échelle mais ça m’étonnerait vu les gains empocher qui leur permettent sûrement d’acheter des produits de qualité ! Mais bon j’en sais rien est-ce que ça veut pas dire qu’il faudrait revenir à un système de production rétrograde pour nourrir 7 milliards d’individus dont déja une grande partie n’ont rien a se mettre sous la dent ! Où allons nous ? La est la question !
Je suis éleveuse de vaches limousines avec mon mari depuis plus de 20 ans et nous avons vu toutes les évolutions négatives incitées par l’état. Ils ont fait en sorte d’éliminer toutes les petites exploitations en obligeant les nouveaux installés à augmenter le nombre d’hectares. Peu importe que les parents aient suffisamment de terrain pour accueillir leur enfant sur leur exploitation, il fallait, il y a seulement quelques années de cela, que leur enfant apporte du terrain supplémentaire. Mais pourquoi céder à cette volonté de l’état de n’avoir que de grosses fermes ? Pour la simple et bonne raison que si vous ne suivez pas les règles, vous n’avez pas droit à l’aide financière à l’installation et surtout vous ne pouvez prétendre aux aides de la PAC, c’est à dire que vous devez vendre à perte, sans aucune compensation. Le système est vicieux, créé une concurrence pour l’obtention de terrains, et surtout une dépendance aux aides. Vous me direz quel rapport avec une pratique agricole respectueuse de la nature ? Tout simplement, plus d’hectares signifie plus de travail pour l’entretien, donc plus d’investissements pour gagner du temps (achat de tracteurs plus puissants, de machines plus performantes pour le travail du sol, …) et donc un besoin financier plus important, il faut produire plus, que ce soit de la viande, du lait, des produits de la terre, et pour produire plus il faut booster la production, ce qui est contre nature. Et que dire de cette carotte qu’est la DJA (Dotation Jeune Agriculteur), entre 20 000€ et 35 000€ que l’on donne au futur paysan de moins de 40 ans pour qu’il démarre bien son installation agricole ? Combien de jeunes avons-nous vu s’installer, toucher cette somme astronomique pour n’importe quel ouvrier, puis abandonner faute de motivation autre que l’argent ? Notre métier est difficile ( je parle de l’élevage) c’est une vie que l’on choisi, plus qu’un métier et à moins d’être né dedans, ou d’avoir pu se former sur plusieurs exploitations, il est difficile de s’en rendre compte.
Alors oui, il y a des excès dans l’utilisation des pesticides, des engrais, mais n’est-ce pas aussi à nous d’éduquer le consommateur qui préfère une belle pomme bien ronde, bien brillante, sans aucune tache, alors que la petite pomme rabougrie qui n’aura eut aucun traitement sera boudée ? Heureusement, les ado ont été sensibilisés à l’état de la planète et je suis plutôt optimiste quand je les voit accompagner leurs parents lors de fêtes agricoles. Ils ont compris que les bonnes pratiques agricoles, en respect avec la nature , sont LA solution pour préserver notre planète et faire perdurer notre métier. Je ne vous parle pas d’agriculture Bio car pour moi c’est une vaste fumisterie, un effet de mode qui ne reflète en aucun cas des pratiques respectueuses de l’environnement. Pour preuve les bananes “bio” qui viennent tout droit du continent africain !! A la rame, bien sur, pour limiter la pollution atmosphériques , les pluies acides , … !!
J’habite en Corrèze , en moyenne montagne et ici, les exploitants agricoles sont tous des éleveurs, plus de 90% du terrain est en herbe. Nous n’utilisons que rarement des produits phyto, mais aucun d’entre nous ne veut passer en appellation “bio”, car dans notre pratique agricole et dans notre cœur, nous le sommes déjà.
Bravo pour votre témoignage, chère madame, mais comment allez-vous nourrir 7 milliards d’êtres humains avec votre exploitation de bovins. Je vous suis très bien dans le développement de votre pensée, mais l’accroissement de la population humaine fait que tous les bons plans alimentaires ne peuvent tenir la route à cause du nombre de bouches à nourrir. Je crains que nous soyons tous “coincés” avec nos belles idées de rêve, mais quand il n’y aura plus de terres pour élever ou nourrir, que ferons-nous face à de la famine, nous pauvres humains, mis au monde en imaginant qu’un jour nous mangerons sain, alors qu’il n’y aura même plus de quoi choisir la qualité de notre nourriture ? (un simple exemple : que pensons-nous de la “vraie-fausse” viande, juste présentée comme un bon steak ? on croirait-du-vrai !
Les agriculteurs sont des empoisonneurs des humains et de la faune en utilisant des insecticides et des pesticides qui ont un coût
Pourquoi est il recommandé de laver les fruits? même les beilles en butinant transmettent des insecticides ; vous supprimez la nourriture des oiseaux , et.
Pour quoi avoir abandonné la binette alors qu’il y a des chômeurs au profit des industries chimiques ? il est clair que le vrai bio est un leurre
Les vignerons , arboriculteurs nous empoisonnent et viennent se plaindre que leur coût de production sont élevés mais utilisent sans discernement des produits chimiques .
Même le lait et le pain sont contaminés ,le produit de base chimique .
Les consommateurs ont ce qu’ils méritent. Ils veuillent toujours être nourris à moins cher et, en plus, avec de la qualité ( faudrait d’ailleurs la définir ). Depuis 50 ans le nombre d’agriculteurs a été divisé par 4. Malgré cela la moitié gagne le SMIC et combien 500 à 600 € par mois en travaillant toujours 60 à 70 heures par semaines et parfois plus selon les saisons. 1 agriculteur se suicide tous les 2 jours. Où sont passés les revenus de la productivité ? L’agriculture est visible de tous dès lors qu’on voyage. Du coup les commentaires, les avis, les y a qu’à faut qu’on…pleuvent, sans la moindre connaissance du sujet. Après la dernière guerre, à la demande des Pouvoirs Publics et des français, il a fallu produire pour nourrir la population. Il fallait moderniser vite. Des erreurs ont été commises que l’on constate plus tard parce que l’agriculture travaille sur un support de cycle long. Demander, exiger toujours plus et mieux, sans reconnaissance et sans retour financier conduit à là où nous en sommes.
Il n’y aura pas de solution globale tant que l’agriculture française sera en concurrence sur le marché mondial, que les producteurs auront des salaires de misère, que les consommateurs ne reconnaîtront pas la nourriture comme un bien premier à valoriser.
( les produits agricoles c’est aujourd’hui moins de 4% du panier de la ménagère ! ).
Il faut arrêter de tirer sur le pianiste car bientôt il n’y aura plus de musique.
je retiens l ‘exemple édifiant de la vente en direct à la ferme mais sous emballage calibré!
Nous sommes dans un système de société basé sur le capitalisme dont le projet est de toujours produire d’avantage sous prétexte qu’il faut nourrir 7 milliards d’êtres humains. On se retrouve aujourd’hui avec une agriculture “industrialisée” avec la même logique que dans n’importe quelle industrie “produire plus au moindre coût”. Ce système s’est donc lancé dans l’agrochimie pour avoir un maximum de rendement, le revers de la médaille c’est la pollution de la terre et des produits qui sont cultivés ou élevés. Face à ce système il y a d’autres agriculteurs qui essaient de changer cette façon de travailler en allant vers des productions mieux dimentionnées en passant à l’agriculture “raisonnée” ou au “bio”. En tout cas il font la démonstration que c’est possible. C’est donc bien un choix de société que nos “gouvernants” ne font pas, mais il est fort à parier que ceux là même préfèrent manger sain et ainsi préserver leur santé.
bravoooooo, mes grds parents étaient fermiers ds le Marais Poitevin , vaches nourries à l’herbe..
et on les aimaient, nos vaches !
Le monde a changé, en mal
Enfin du bon sens !!! ça se raréfie…
Il est bienvenu qu’un site s’exprime sur ce sujet. Il n’y a pas une semaine sans un scandale alimentaire. Les industriels se font des choux gras sur le dos des agriculteurs, viticulteurs et éleveurs. Il est scandaleux que les petites exploitations ne s’en sortent pas. L’UE pond régulièrement de nouvelles lois, nouvelles normes qui les appauvrissent de plus en plus. C’est totalement indécent. Le jour où ils auront tous mis la clé sous la porte (et il faut croire que l’UE s’en occupe) que ferons nous. Nous n’aurons plus le choix que manger de la m…,
comme il est en train de se produire, et on se fout bien de la santé des consommateurs.
Bonjour ,
Super reportage sur l’agriculture!!!
bravo et merci Gabriel pour nous ouvrir les yeux sur toutes ces foutaises du monde politique et ces géant de l agro-alimentaire qui ne regarde que leurs propres intérêts
on constate qu’il reste encore des personnes qui prennent soin du bien-être
animal et l amour de leur métier à nous consommateur de faire le bon choix
Merci. par ces conseilles vous m’aviez fait pensé à mes parent et ma jeunesse. Là il n’avait pas de de produits chimiques il y avait du fumier pour “engraisser” la terre et les animaux ne connaissait pas ni vaccins ni antibiotiques. Lait des vaches était bon pour la santé et après la guerre on avait que ça pour les enfants qui ne connaissait pas des médecins . C’étai souvent la base de nourriture avec les pommes de terre et peu de légumes. Maintenant, les agriculteurs ont les machines énorme, des belles voitures et se plaignent qui ne gagnent pas assez. Combien coute cette chimie qui nous empoisonne? Ce gens acceptent ce système et les gouvernement soutiens la cupidité. Pour quoi???
Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites si bien et j’ai adoré le texte de l’éleveur des dindes !
Je mange bio le plus possible et je vais rarement au restaurant. Je sais à quel point nous sommes empoisonnés tous par les pesticides et je suis sûre que les vrais paysans pourraient s’en passer. L’agro-industrie cultive pour l’élevage intensif et pour fournir des carburants pas pour nourrir la planète !
Effectivement, la Terre ne peut nourrir 7 milliards d’humains avec du bio mais je ne sais pas combien.
Je suis entièrement d’accord avec votre point de vue! Il faut davantage aider les petits agriculteurs, fermiers!
Cela me rend malade de voir ces grosses exploitations intensives de poulets agglutinés les uns contre les autres ou ces fermes avec plus de 10 000 vaches qui sont souvent enfermées, ont très peu d’espace vitale! Ils ne prennent pas en considération le bien-être animal et le bien fondé de la qualité de vie dû à leur environnement!
C’est vraiment inquiétant de constater la diminution de ces petits agriculteurs au profit de ces élevages intensifs!
J’achète toujours des poulets label rouge chez mon boucher.
Bonjour, je pense depuis un certain temps que ce monde change de manière si “désagréable” qu’il faut réfléchir 2 fois avant de créer une nouvelle vie, qui ne viendra que pour consommer encore plus, de la mauvaise nourriture, simplement parce qu’il n’y aura bientôt plus que ça. Trop de monde à nourrir, et pas le temps, ou l’argent, pour passer deux ans sans rentabilité et laisser un champ en friche pour commencer une nouvelle culture dans des conditions saines, qui seront de meilleure qualité mais devront forcément se vendre plus cher, puisque moins de rentabilité. C’est une question d’aide des Etats, déjà tellement endettés que…. On a compris. Je suis persuadée que la méthode chinoise d’il y a quelques années a du bon. En effet, la majorité des gens étaient choqués par cette interdiction de mettre au monde plus qu’un seul enfant, bien sûr, cela ne regardait que les Chinois. Nos super civilisations ne font que fabriquer de plus en plus de pauvres, tout en déclassant la classe moyenne. Je pense sincèrement que nous serons trop sur terre pour pouvoir vivre une vie sans maladies dues à toutes nos super civilisations qui nous parquent comme des bœufs, et qui ne trouvent que des “coronavirus” et leur fausses piquouzes pour essayer de diminuer le nombres d’humains sur notre petite planète, Et quand ? elle s’étendra dans d’autres lieux galactiques, tout recommencera, et le problème sera le même. Combien de fois ne me suis-je pas dit qu’il aurait mieux valu que les animaux, les plantes et les minéraux soient les seuls habitants, au moins ils (elles) savent comment se réguler pour, non pas survivre, mais vivre vraiment, ce que nous ferons de moins en moins; Je parais probablement pessimiste, mais je pense au contraire être très très très optimiste. J’imagine qu’il n’y aura pas beaucoup de messages de ce type. Bah, c’est ma profonde conviction.
Je continue à vous lire parce que vous nous donner les VRAIES informations et que les changements en cours vont DETRUIRE notre société !
Je tiens au monde paysan TEL qu’il est !!! Il va falloir comprendre que le fric ne se mange pas ….
Il faudrait supprimer DANS LE MONDE TOUS les pesticides également tenir compte du bien etre des animaux ! plus de justice entre les échanges commerciaux entre les pays. Les consommateurs devraient aussi privilégier dans leur choix.
Perso je suis pour manger bio, sans insecticides, sans pesticides, sans engrais chimique, malheureusement à ce jour il n’y a plus que l’argent qui compte, et les petites fermes chez qui on mangeait bio ne vont plus pouvoir résister, tout ça est voulu par les multinationales qui ont pris le pouvoir sur beaucoup trop de chose …. Et en se nourrissant de leur poison ils font s’enrichir également une autre multinationale
Les agriculteurs sont des gens merveilleux et ce Franck est vraiment une espèce rare. Nos agriculteurs travaillent dur avec toutes les contraintes que l’UE ( ennemi n°1)leur inflige au quotidien et au titre du dieu pognon. L’abattage des volailles pour de sombres causes de grippe aviaire. Les vétérinaires qui collaborent à cette situation sont comme les pharmaciens pendant le C****. Ils amassent un tas de fric. On nous prive de la meilleure viande pour notre santé en renchérissant son prix et en la rendant inabordable. L’objectif es clair de nous faire manger de la M**** industrielle pour nous rendre malade et nous soigner ( du moins, essayer !!!) après. Protégeons nos agriculteurs et arrêtons de les moquer comme dans certaines émissions TV.
Oui, travailler ainsi est quasiment un sacerdoce mais quels résultats et aussi … quel plaisir de voir, savoir regarder, de comprendre et .. de travailler dans un univers sains sans avoir à prendre le métro ou un RER ou une voiture
La vie offre parfois des choix, pas toujours hélas mais si nous pouvons choisir le VRAI, la vraie VIE, quel bonheur . La fatigue est là oui bien sûr mais ailleurs aussi et beaucoup plus stressante sans nature sous les yeux
Et pour les consommateurs … qui ne se rendent même plus compte des saletés qu’ils mangent. Travailler et FAIRE les repas, confectionner les repas est devenu une corvée. Dommage …
QUI mène vraiment une vie de fou ? Le vrai paysan ou le citadin pressé ?
Mais évidemment le monde a changé et le monde est fou, on le constate tous les jours et ce ne sont pas les “politiques” qui nous démontrent le contraire.
Ceci est un très bel exposé. On voit malheureusement les grosses entreprises qui ont en tête que “leur argent et à vendre” n’importe quoi aux gens sans se soucier de leur produits chimiques qu’ils mettent dans leurs produits à vendre. J’espère qu’on reviendra au temps ou on travailler “avec” la nature et pas à contre sens.