Chère lectrice, cher lecteur,
En faisant un peu de tri dans ma bibliothèque, je suis retombé sur ce petit fascicule datant de 1913, intitulé « De gros revenus par la culture des plantes médicinales », avec ce sous-titre…tout en souplesse :
« Enlevons aux Boches cette source de richesse »…
Bonjour l’ambiance !
A croire que le pissenlit, la lavande et la mélisse sont les vraies raisons de la Première Guerre mondiale…
Des trésors plus précieux que l’or du Rhin et l’acier de la Ruhr !!!
On voit la scène d’ici : les grands généraux de l’armée française, Foch, Nivelle et tutti quanti, chargeant sabre au clair dans les plaines de la Somme, suivis de la cohorte immense des poilus au cri de « Rendez-nous l’hysope et l’ail des ours »…
L’éditeur avait peut-être des comptes à rendre avec un confrère allemand ?
…Il reste qu’à la lecture de son petit fascicule, on découvre à quel point l’herboristerie française a été une branche utile et ouverte à tous.
Et pourquoi est-ce que ce ne serait pas le cas aujourd’hui ???
Pourquoi la culture de plantes médicinales ne serait-elle pas une activité complémentaire pour des milliers de passionnés qui font pousser leurs trésors de santé dans leur jardin (ou sur leur balcon) ?
Que peut-on vraiment gagner avec les plantes ?
À l’époque de notre brochure, le début du XXème siècle, les officines des herboristes et pharmaciens étaient approvisionnées par des « ramasseurs », qui venaient souvent des classes les plus modestes de la société.
Je vous ai déjà parlé du languedocien Ludo Chardenon, herboriste autodidacte qui tenait sa science immense de sa propre grand-mère.
Il suffisait de passer quelques minutes avec lui pour ressortir avec une bibliothèque de merveilleux remèdes :
« Lierre, paliure et huile d’olive ? Dans une préparation contre la cellulite. »
Le chou ? En cataplasme contre les douleurs articulaires bien sûr ! A condition de savoir faire « le bon enroulage »…
Ludo et bien d’autres récoltaient les « simples », c’est-à-dire les plantes utilisées pour leurs vertus thérapeutiques sans préparation compliquée, dans les champs, les jachères, les prés et les bois, puis les faisaient sécher et allaient les vendre.
Alors certes, il me semble que les « gros revenus » promis par la brochure sont un peu exagérés.
Je doute que l’herboristerie amateur soit le moyen le plus rapide de s’enrichir financièrement.
Mais c’est une passion qui vous apportera un autre trésor : la santé par l’émerveillement.
L’émerveillement de regarder les plantes avec un magnifique sentiment de fierté lorsqu’on les a fait grandir soi-même.
L’angélique, le chou, la mauve, l’ail, la bourache, le coquelicot, la mélisse, la germandrée, la chélidoine, la matricaire, le sureau, la verveine, la bardane, la liste est longue, de ces « simples » qui apaisent, qui réchauffent, qui soignent le corps aussi bien que l’âme.
Alors si à votre tour vous voulez vous lancer, il faut vous poser les bonnes questions : comment faire (même si l’on n’a jamais rien fait pousser de sa vie) ? Quand ? Avec quels outils, à quel prix ? Qui veut du soleil ? Qui veut de l’ombre ? Etc. Etc.
Et bientôt vous pourrez aller chercher directement dans votre jardin de quoi soigner :
– Les problèmes de peau
– Les bronchites
– Les troubles digestifs : certaines plantes sont vraiment incroyablement efficaces sur le sujet ;
– Le stress, avec l’une des plantes préférées de la médecine ayurvédique notamment.
– Les troubles du sommeil
– Etc.
Ce livre a agi comme un détonateur pour de très nombreux lecteurs, qui ont décidé après l’avoir lu de se lancer à leur tour dans l’aventure des plantes médicinales.
Certains ont eu la gentillesse de me donner des nouvelles. Et je mesure à quel point cette re-connexion avec les plantes a été bénéfique pour eux.
Alors pour finir, j’aimerais imaginer des perspectives un peu enthousiasmantes.
Ce n’est peut-être pas courant dans l’ambiance actuelle, mais justement, je crois qu’on en a besoin !!
Vous vous rappelez, il y a quelques années, on a commencé à installer des ruches sur les toits dans les villes.
« Ridicule !!! » ont dit certaines personnes.
Aujourd’hui, on fait du miel sur les immeubles.
Des jardins alimentaires se multiplient même au sommet des bâtiments.
À New York, on apprend aux enfants à faire pousser les légumes dans des potagers suspendus. Plus ils mettent tôt la main dans la terre, plus ils aiment les légumes !
Je prédis la même chose pour les plantes médicinales.
Souhaitons que chacun ait bientôt son petit jardin des simples. Pas pour « enlever cette richesse aux boches », comme en 1913, mais pour trouver son bonheur dans le plaisir simple de faire grandir des plantes. Et de se soigner avec.
Santé !
Gabriel Combris
Bonjour, de toutes ces plantes, y aurait-il une pour régler ce problème le vitiligo ? Merci
Bonjour, je vous suis depuis un moment; ce dernier article sur les médicinales me touche particulièrement car c’est précisément mon métier. Je suis paysanne-herboriste, en même temps que thérapeute.
Pour une raison ou une autre, si mon profil vous intéresse, n’hésitez pas à aller voir mon site lamevegetale.com et à me contacter…
Cordialement, Christine Mulet
bonjour, Cela fait des années maintenant que je vous suis tous et grand bien m’en fasse !!! erci à tous et toutes de vouloir faire surgir la vérité de toutes cette boue malsaine.
ps. j’ai fais la demande en son temps de votre livre rouge, mais il s’est perdu sur les routes qui viennent à Vémars…. je l’attends toujours car la vérité retrouve toujours son chemin.
bien à vous toutes et tous. et encore M E R C I 😉