Chères lectrices, chers lecteurs,

D’après le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, « la maladie d’Alzheimer a probablement toujours existé, mais elle n’avait pas le temps de se manifester »1 autrefois , parce qu’on vivait moins longtemps.

Cela sous-entendrait donc que la maladie d’Alzheimer serait strictement liée à l’âge et qu’elle n’aurait rien à voir avec notre époque ?

Hmm…

C’est pourtant dans les pays les plus industrialisés que le nombre de malades est le plus élevé. La Chine est d’ailleurs sur le point de détrôner les Etats-Unis2.

Alors oui, bien sûr, l’espérance de vie s’est étendue en Asie, mais comment expliquer que la Chine détienne le « record » du plus jeune patient atteint d’Alzheimer ? A seulement 19 ans, un adolescent souffre d’une forme précoce de la maladie3…

C’est dire si Alzheimer est une maladie liée aussi – et peut-être surtout – à nos modes de vie. Et c’est bien commode de penser le contraire, cela dispense d’avoir à chercher des causes dans notre environnement direct…

Car faut-il dire qu’il y en a !!

La signature de nos civilisations

Dans 2000 ans, les historiens qualifieront notre ère « d’âge du plastique. »

Il est partout, dans l’eau qu’on boit, dans l’air qu’on respire, dans les aliments que nous consommons.

En se dégradant, les résidus de plastique atteignent des tailles infimes. Cette pollution est d’autant plus dangereuse qu’elle est invisible à l’œil nu.

Une « grosse » particule de plastique sera naturellement éliminée dans les selles, mais les nanoplastiques eux, passent la barrière intestinale.

En 2022 des scientifiques ont trouvé pour la première fois des traces de plusieurs types de résidus plastiques dans notre sang4.

Ces sont des nanoparticules issues des bouteilles, des contenants alimentaires, des textiles et autres produits du quotidien qui nous environnent dès les premiers jours de notre vie.

Rien que les biberons en polypropylène contiennent jusqu’à 16 millions de particules nano/microplastiques par litre !

Et le sang transporte ces particules infimes aux portes du cerveau, où une part non négligeable parvient à pénétrer.

Des chercheurs se sont ainsi intéressés au polystyrène, ces petites billes blanches qu’on trouve régulièrement dans nos emballages.

Dans une étude publiée ce mois-ci, ils ont démontré que les nano particules contenues dans une eau contaminée mettent à peine deux heures à atteindre le cerveau des rongeurs après ingestion5.

Et le polystyrène dégrade les neurotransmissions…

Mais qu’en est-il sur le cerveau des humains ?

Une faible dose suffit à accroître l’agrégation de plaques amyloïdes qu’on observe régulièrement dans le cerveau des personnes souffrant d’Alzheimer. En pénétrant dans le cerveau, les nanoparticules de polystyrène aggravent la dégénérescence des cellules et donc la chute de nos fonctions cognitives.

Tôt ou tard, la médecine ne pourra plus ignorer ces facteurs environnementaux.

Mieux vaut prévenir que guérir

Prévenir la maladie d’Alzheimer, c’est évidemment un chantier immense, mais cela commence déjà par éviter d’ingérer du plastique.

Un tel changement demande de réduire la consommation de produits transformés ou emballés, de contenants en plastique ou composés en partie de plastique (type gobelet en carton, cartons de pizzas), de bannir le cellophane et d’arrêter de réchauffer vos plats dans des contenants en plastique : la chaleur favorise la détérioration des composants en plastique et leur migration vers les aliments.

Vous devez aussi éviter le plus possible les bouteilles en plastique d’eau minérale qui contiennent des phtalates. Un type de plastique qui entraine des lésions cellulaires, un stress oxydant et peut même modifier l’ADN6.

L’eau du robinet contient moins de nanoplastiques, et étonnement elle est riche en minerais qui entourent les particules de plastique et freinent leur dégradation en particules assez petites pour traverser l’intestin et rejoindre la circulation sanguine.

Mais si seulement il n’y avait que le plastique…

L’eau qu’on dit « potable » est hélas souvent polluée par des nitrates et des
métaux lourds aussi néfastes pour la santé si ce n’est plus…il faut donc la filtrer et un des meilleurs moyens de le faire est d’utiliser du véritable bois de Binchotan, dont je vous ai déjà parlé.

La prise de taurine est suggérée pour évacuer les toxiques par les voies biliaires via le tube digestif et les selles7.

Mais ces toxiques risquent d’être réabsorbées dans le tube digestif avant d’atteindre le rectum si on ne consomme pas assez de fibres.

Il y a donc une synergie protectrice entre la prise de taurine et la consommation de végétaux : crudités, légumes secs, oléagineux, pains semi complets, céréales sans gluten, fruits… La pectine de la pomme, par exemple, a montré sa capacité d’améliorer l’élimination de polluants8.

Enfin, on peut aussi faire des cures de détoxification.

Le site spécialisé La Nutrithérapie conseille notamment le complexe Physiomance Détox (Thérascience), qui « contient une synergie de principes éliminateurs et neutralisateurs, comme la taurine et le sulforaphane. »9

Curcuma et compagnie

A cela on peut ajouter une consommation régulière de curcuma, d’ail, de thé vert ou d’oignon. Ainsi que :

  • des complexes antioxydants (par exemple Antiox 200 ou Aodyn)
  • des complexes de polyphénols,
  • des cures de stimulants de réparation de l’ADN comme Physiomance DNAir (Thérascience) associés à la prise de vitamine C (500 mg/ jour)10.

Nous n’avons pas parlé du jeûne mais c’est aussi une piste intéressante de régénération physique…et spirituelle.

Car nos esprits aussi ont besoin de « tirer la chasse d’eau » pour se débarrasser des pensées… toxiques.

Vous voyez qu’il y a vraiment des choses utiles pour protéger son cerveau, mais qu’attendre que les problèmes arrivent en se disant que « c’est normal, c’est lié à l’âge » est à peu près la pire des choses à faire !!!

Gabriel Combris

Sources :

[1] https://www.radiofrance.fr/franceculture/la-maladie-d-alzheimer-plus-de-100-ans-d-histoire-et-de-decouvertes-2313548

[2] https://www.slate.fr/monde/82855/alzheimer-maladie-pays-riches

[3] https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2023/02/17/un-adolescent-de-19-ans-atteint-de-la-maladie-dalzheimer/

[4] https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/29/des-microplastiques-detectes-dans-le-sang-humain_6119670_3244.html

[5]https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0304389424000979#:~:text=Nanoplastics%2C%20widely%20existing%20in%20the,like%20Alzheimer’s%20disease%20(AD).

[6] https://www.mdpi.com/1660-4601/17/5/1509

[7] Etude : R. Huxtable, Xenobiotic conjugation, in Huxtable R, Physiological actions of taurine, Physiol Rev, 1992, 72, 141

[8]https://www.vanvlodorp-nutrition.be/detox/

[9]http://www.lanutritherapie.fr/article/poisons-foison-dans-les-cheveux-des-enfants

[10] Id.