Chère lectrice, cher lecteur,
Si vous êtes de nature pessimiste, vous devez absolument lire cette lettre jusqu’au bout.
Je vais vous raconter l’histoire fascinante de Cecilia O’Payne et Marguerite Donnelly.
Deux religieuses qui ont prononcé leurs vœux définitifs chez les sœurs de Notre Dame, à Milwaukee aux États-Unis en 1932.
A cette occasion, elles ont toutes deux rédigé une brève description de leur vie et de leurs motivations.
Lisez bien entre les lignes, il y a un message caché…
Cecilia a écrit :
« Dieu a commencé ma vie en m’accordant une grâce de valeur inestimable… L’année dernière, que j’ai passé à étudier à Notre-Dame, a été très heureuse. Maintenant, j’attends avec une joie impatiente de revêtir le saint habit de Notre-Dame et de mener une vie d’union avec l’amour divin. »
Et Marguerite :
« J’étais l’ainée d’une famille de 7 enfants : 5 filles et 2 garçons… J’ai passé mon année en tant que novice dans la maison familiale, j’ai enseigné le latin et la chimie à l’Institut Notre-Dame. Avec la grâce de Dieu, j’ai l’intention de faire de mon mieux pour notre ordre, pour la diffusion de notre religion et pour ma sanctification personnelle. »
Vous avez trouvé la différence ? Avant de vous la révéler, je dois vous expliquer pourquoi je vous parle de ces deux religieuses en particulier.
Parce que Cécilia, Marguerite et 178 de leurs co-novices sont les « sujets » d’une étude scientifique parmi les plus remarquables sur le lien entre le bonheur et la longévité1.
Du pain béni pour les scientifiques
Pardon pour ce jeu de mot facile mais pour les chercheurs, cette petite communauté de bonne-sœurs, c’était du pain béni !
Ces 180 jeunes femmes avaient TOUTES le même mode de vie :
- Elles mangeaient globalement toutes la même nourriture simple et saine ;
- Ne fumaient et ne buvaient pas ;
- Elles n’avaient pas de vie de couple, ni d’enfant ;
- Elles faisaient partie de la même classe économique et sociale ;
- Et avaient accès aux mêmes soins médicaux ;
Mais malgré ce mode de vie sain et similaire en tous points, une forte variation de longévité et d’état de santé a été observée entre elles.
Lorsque les résultats ont été publiés :
Cecilia était encore en vie à 98 ans et n’avait aucun problème de santé.
Tandis que Marguerite était morte d’un AVC à 59 ans seulement.
Et comme ni leur mode de vie, ni leur alimentation, ni leurs soins médicaux ne peuvent être incriminés, c’est du côté des récits de leur vie que les scientifiques se sont tournés.
Mais en les lisant attentivement, une différence très marquée est apparue.
L’avez-vous repéré en lisant ceux de Marguerite et Cecilia ?
Sœur Cecilia, avec un ton très enjoué, emploie des expressions comme « très heureuse » et « joie impatiente ».
Alors que Sœur Marguerite n’emploie pas le moindre terme positif.
Lorsque la quantité d’émotions positives a été évaluée par les chercheurs, qui ne savaient pas combien de temps ces religieuses avaient vécu, ils ont fait une découverte surprenante :
90% des plus joyeuses étaient toujours vivantes à 85 ans
… Contre seulement 34% chez les moins enjouées !
Ils ont aussi constaté que 54% des plus joyeuses étaient encore vivantes à 94 ans…
Contre seulement 11% chez les plus taciturnes.
Saisissant n’est-ce pas ?
Eh bien vous n’êtes pas au bout de vos surprises !
Car c’est loin d’être la seule étude qui démontre les effets exceptionnels du bonheur sur l’espérance de vie :
- Une étude récente menée à l’Université de Yale aux États-Unis a révélé que les personnes pessimistes avaient 3 fois plus de risques de développer une démence que celles qui adoptaient une attitude positive2.
- Selon des travaux parus dans le International Journal of Psychiatry in Medicine en 2010, avoir de l’humour et rire souvent permet d’augmenter l’espérance de vie de 20% !3 Menée sur 53000 participants, cette recherche prouve que le rire entraine une cascade de phénomènes physiologiques, allant de la sécrétion hormonale à l’augmentation de la circulation sanguine, en passant par la production de globules blancs pour booster l’immunité.
- Une autre étude canadienne indique que le bonheur est associé à un nombre très faible de maladies cardiovasculaires par rapport aux sentiments négatifs4.
- Enfin, une méta-analyse de 35 études a montré que les personnes heureuses peuvent vivre jusqu’à 18% plus longtemps que leurs homologues moins heureuses5.
18% de durée de vie en plus, vous vous rendez compte de ce que cela signifie ?!
C’est près de 7 ans d’espérance de vie EN PLUS si vous voyez la vie du bon côté.
Car toutes ces études le prouvent sans ambiguïté :
Avoir un engagement, un objectif de vie qui favorise le bonheur et l’optimisme est un facteur MAJEUR de longévité.
Mais le message le plus important que ces travaux nous renvoient, c’est certainement celui-ci :
Comme pour Cecilia et ses consœurs les plus enthousiastes, ce n’est pas forcément la qualité du mode de vie qui influe sur la longévité, mais bien la manière de l’envisager et le plaisir qui en découle.
Rien à voir avec la chance ou le patrimoine génétique donc.
Il s’agit là d’une conquête permanente, progressive et surtout très personnelle des saveurs de votre vie.
Et pour cela, certains exercices de psychologie positive qui s’appliquent au quotidien peuvent constituer une première étape simple :
Tenez votre Journal de gratitude
De nombreux psychologues conseillent de tenir un « journal de gratitude ». Une sorte de journal intime dans lequel vous notez chaque jour les évènements, les personnes ou les situations pour lesquelles vous vous êtes sentis reconnaissant ou qui vous ont apporté de la joie.
Pratiquez l’exercice du meilleur de soi-même
Autre piste sugérée par Eric Kim6, chercheur en psychologie à l’université de Harvard : l’exercice « du meilleur de soi-même ».
Sélectionnez une période de 6 mois jusqu’à 5 ans dans le futur et imaginez le plus précisément et le plus positivement possible une version idéale de vous-même, d’une manière qui vous fait plaisir et vous captive.
Cela vous amène à penser à un futur concret et réaliste, qui vous plaît et vous motive tout en renforçant votre confiance en vous et votre envie d’exploiter au maximum vos capacités. Cet exercice booste aussi votre volonté d’aller de l’avant et vous permet de tendre vers votre avenir sans avoir peur de ce qu’il vous réserve.
Transformez chaque petit succès en triomphe
La pensée positive et constructive s’installe quand on parvient à se réjouir d’un succès si petit soit-il. Vous avez couru 15 minutes ? Super ! Vous avez perdu 500g alors que vous rêvez d’en perdre 10, c’est un bon début. Vous avez mis de l’ordre dans vos idées ? C’est le début de nouveaux beaux projets.
Sans oublier l’Ikigaï, le secret de longévité des Japonais
Dans l’archipel d’Okinawa, détenteur du record mondial du plus grand nombre de centenaires, les habitants ont même un mot pour désigner leur état d’esprit : l’Ikigai.
Ce concept japonais qu’on peut traduire par « raison d’être » ou « joie de vivre » décrit le fait de chercher chaque jour une raison qui motive à vivre la journée qui se présente.
Il ne s’agit ni de grandes causes ni d’ambitions grandiloquentes mais plutôt de milles et une petites choses qui vous permettent de trouver votre bonheur au quotidien.
Gardez bien à l’esprit que le but de ces exercices n’est pas de nier vos émotions négatives (tristesse, colère, anxiété), mais de les transformer pour améliorer durablement votre santé.
Et si rien de cela ne fonctionne, tournez-vous vers le fabuleux soutien des plantes pour vous aider à réguler vos émotions.
Des antidépresseurs naturels plus puissants que les médicaments
- Le millepertuis : agit de façon non spécifique sur l’ensemble des troubles de l’humeur liés aux trois neuromédiateurs mis en jeu lors d’une dépression : la dopamine (le starter), la noradrénaline (l’accélérateur), et la sérotonine (le frein, modulateur).
- La griffonia qui contient un acide aminé au nom barbare : le 5-htp. Dans les intestins cet acide va être transformé en sérotonine : la graine du Griffonia agit comme un antidépresseur dans les neurones du système nerveux central.
- La rhodiole : des études ont démontré qu’elle pouvait augmenter la résistance au stress et améliorer l’humeur en stimulant les récepteurs des neurotransmetteurs dans le cerveau. Posologie : 1 gélule d’extrait sec, le matin et à midi. Déconseillé chez les femmes enceintes et allaitantes et chez les personnes bipolaires.
- Le ginseng : il est particulièrement indiqué pour les personnes qui souffrent de dépression réactionnelle (à la suite d’un choc émotionnel précis). Posologie : 2 gélules de 250 mg matin et midi pendant 10 jours. Contre-indiqué chez les enfants de moins de 12 ans, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes souffrant de cancer hormonodépendant. Le ginseng ne devrait jamais être pris plus de 3 mois.
Avant de nous quitter, rendons hommage aux secrets de longévité des religieuses de la communauté de Notre Dame de Milwaukee en citant une autre religieuse célèbre pour son sourire contagieux et sa joie de vivre inébranlable, Mère Teresa, décédée à 87 ans dans son couvent de Calcutta :
« La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter. »
A méditer !
Sarah Perrin
PS : De vous à moi, je suis de nature très pessimiste ! Mais je sais que c’est très mauvais pour ma santé, alors je fais de gros efforts pour me contrôler. Et vous ? Avez-vous déjà observé la force de l’optimisme sur votre santé ? N’hésitez pas à me transmettre vos témoignages ou remarques en commentaires.
Bonjour Sarah !
Merci pour ces informations pertinentes. Toutefois, vous avez écrit: “Rien à voir avec la chance ou le patrimoine génétique donc.” Cela me parait vite dit. Nous sommes tous différents et notre nature influe nos comportements.
J’ai lu il y a longtemps et je ne sais plus où qu’un déficit hormonal était cause de pessimisme. Or, j’ai connu il y a plus d’un demi-siècle une femme faisant des fausses couches à répétition par manque d’hormone (progestérone) et cette femme était souvent très pessimiste et défaitiste. Maintenant octogénaire, elle est toujours pessimiste …!
Je crois donc que notre nature est ce qu’elle est. On peut essayer de compenser ses faiblesses par des méthodes ayant montré expérimentalement leur efficacité. Certains sont optimistes de naissance ou peut-être aussi par influences dans l’enfance . Des études sont à faire avant d’être sûrs et certains des propriétés de la nature humaine.
Merci pour vos mails que je lis attentivement!
Bonjour
,
ce que la vie m’a appris.
La bonne santé mentale et physique = donne plus que tu prends et tu seras heureux.
Par nature, je suis d’un optimisme à toutes épreuves car c’est une des clefs pour trouver le bonheur (relatif) dans notre vie !!
Pour moi la première lettre avait une chose que la seconde n’avait pas… c’est la foi !!
Alors que de la deuxième lettre ne ressortait pas ce sentiment !! mais, tu n’en parle pas…
Amicalement.
À bientôt de te lire.
Hubert.
On traverse tous des moments difficiles, douloureux…c est normal et on doit l accepter. Mais ça ne doit pas nous rendre malades au delà d un certain temps..il faut trouver la force de donner le coup de talon qui nous fera émerger et revenir à une vie volontairement plus optimiste. Ça s eduque,c est un apprentissage qui aide et soulage. Jannine
Sincères remerciements pour cette lettre au message très pertinent.
J’avais déjà lu cette observation dans une des lettres il y a bien longtemps. Malheureusement, peut-être comme vous, j’ai de la peine à rester toujours positif et optimiste. Alors votre lettre tombe bien.
Cordialement.
Roger Rémy
Rue du Temple 11
1096 Cully
Bonjour
Merci pour le partage. Moi, je suis si optimiste que même ma femme me qualifie d’un optimisme à l’aveuglette
Cordialement
je suis d’accord, avant j’étais toujours méfiante pessimiste et beaucoup de problèmes d’insomnie donc on rumine durant toute la nuit et au réveil, j’étais un pitbull..
depuis environ 3, 4 ans j’ai commencé à changer,oui la vie ne m’a pas fait de cadeaux, dans tous les domaines mais vraiment pas.puis j’ai commencé à comparer ma vie ,ma situation à la vie de millions de personnes dans le monde et j’ai fait une liste des choses positives et négatives, et c’est ainsi que le processus à commencer, évidemment il y a encore des jours négatifs mais je me dis demain est un autre jour et faire le bien, éviter les personnes négatives, cela aide beaucoup.
Bonjour Sarah,
en temps que médecin Homéopathe retraité, je ne puis que vous conseiller de prendre du Thuya 5 CH deux fois par jour pour baisser le stress et les décharges de Cortisol, dont vous connaissez lesceffets, notamment sur la sœur de Cécilia. On pourrait
ajouter des bougeons de cassis le matin en 1 DH le matin et de tilleul le soir.
Le secret du bonheur, c’est de garder sa capacité d’émerveillement. Le ravi de la crèche provençale avait raison. sœur Cécilia devait rendre grâce tous les jours pour la vie qui lui était accordée et pour la beauté admirable de la création. (pour illustrer cet émerveillement, Jésus n’a t il pas dit : “pour rentrer dans le royaume des cieux, il faut redevenir un petit enfant…”)
cordialement.
GT
Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté.
C’est le premier mail que je reçois de vous et je suis intéressée
J’ai 94 ans, ma vie n’a été ni facile, ni heur euse depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui, mais je suis d’une nature optimiste, malgré tout … J’essaie toujours de rebondir et de ne pas rester dans la tristesse et j’y arrive. Ma santé est ce qu’elle doit être à mon âge et si je regarde mes contemporaines, je reste “jeune” et en “bonne santé !”