Chère lectrice, cher lecteur

Question directe ce matin : de quoi meurt-on ?

Lorsqu’elle est naturelle, la mort est la plupart du temps d’origine cardiaque (athérosclérose des artères coronaires, cardiomyopathies, myocardites etc.), puis viennent d’autres causes comme la rupture d’anévrisme, l’embolie pulmonaire, l’AVC, la pneumopathie, les cancers etc. 

Mais en faisant cette liste, on n’identifie pas le nom des coupables sous-jacents de cette situation. On coche une case, pour expliquer plus ou moins grossièrement l’origine de la mort.

De ce point de vue, l’épidémie du coronavirus aura eu le mérite de pousser l’attention et l’intérêt du public un peu plus en profondeur que les grandes généralités.

Ainsi, de nombreuses études ont montré que des déficits nutritionnels, notamment en vitamine D, en zinc et en sélénium sont en cause dans la mortalité liée au coronavirus. 

De mon côté, j’ai déniché une étude publiée par la revue Nature Machine Intelligence1 qui s’est elle aussi penchée sur les raisons qui pourraient expliquer l’issue – mort ou guérison – chez les patients touchés par le virus.

Et ce qu’elle montre concerne chacun d’entre nous…

En étudiant 375 cas de coronavirus résolus (201 guéris, 174 décédés) parmi les premiers identifiés à Wuhan, les scientifiques ont remarqué trois marqueurs biologiques qui, lorsqu’ils sont réunis, expliqueraient l’issue :

    • une présence trop importante d’une enzyme présente dans les tissus, la LDH (lactate deshydrogénase),
    • un faible taux de globule blancs lymphocytes, qui ont pour rôle l’activation de la défense immunitaire
    • et un taux trop élevé de protéine C-réactive, un marqueur de l’inflammation.

Voilà qui souligne à nouveau à quel point l’issue est conditionnée par le terrain.

Je vous ai déjà parlé de l’immunité dans une lettre précédente, mais prenons aujourd’hui le cas de la protéine C-réactive (CRP pour C-reactive protein en anglais), car son cas est intéressant bien au-délà du seul coronavirus.

 

La sentinelle se retourne contre vous !


Cette petite particule est synthétisée par le foie et le tissu adipeux en cas d’inflammation.

Ce qui signifie qu’un taux élevé de CRP dans le sang indique qu’une inflammation est en cours dans votre corps.

Bip bip, achtung, alarme !!!

Mais cette « protéine sentinelle », en première ligne pour lutter contre une invasion virale, peut avoir des effets désastreux si ses taux restent élevés durablement.

De nombreuses études ont en effet souligné qu’une concentration élevée de cette protéine était liée à un risque plus important de maladies cardiovasculaires.

Une étude sur 10’276 personnes a montré que des taux élevés de CRP pouvaient augmenter la probabilité d’avoir une maladie coronarienne de 32 %, et un accident vasculaire cérébral (AVC) de 25 % !

L’explication serait que les fortes concentrations de CRP dans le sang pourraient diminuer la production de monoxyde d’azote, un vasodilatateur responsable du maintien du tonus vasculaire.

Or, on sait que la diminution de ce gaz joue un rôle central dans l’accélération de l’athérosclérose, principale cause de problèmes cardiovasculaires graves tels que l’infarctus du myocarde, la thrombose, l’embolie, l’anévrisme…

D’après le site passeportsanté, «le dosage de la CRP (par prise de sang) est justifié pour la recherche et le suivi d’un processus inflammatoire débutant car son délai de réponse à une infection est rapide (6 à 12 h). Il peut être très utile de doser d’autres protéines de l’inflammation pour une meilleure compréhension de celle-ci : certaines d’entre elles apparaissent plus tardivement (la SAA, la procalcitonine) et permettent donc une surveillance évolutive de l’infection. »

Les valeurs normales du taux de CRP se situent sous la barre des 6 mg / l de sang.

Le quinté + de la santé naturelle


Intéressant à noter : le taux de CRP peut être régulé de façon…naturelle !

D’abord avec l’alimentation, et notamment la prise régulière…d’ail et de miel, dont, ce n’est pas un hasard, nous avons déjà abondamment parlé en prévention face au COVID-19.

Une étude a ainsi montré que la consommation quotidienne de 70 g de miel pendant 30 jours diminuait la CRP de 3,3 % ainsi que d’autres facteurs de risques de maladies cardiovasculaires2.

En 2012, d’autres recherches ont montré qu’un extrait d’ail couplé à de la coenzyme Q10 diminuait également le taux de CRP dans le sang3.

Bien sûr, les aliments qui favorisent l’inflammation sont évidemment à proscrire, comme le stress (facile à dire…) et le tabac  

Et pour finir, il faut savoir que certains compléments alimentaires ont montré leur utilité en cas d’excès de CRP :

Le magnésium : une méta-analyse sur presque 33 000 personnes a conclu qu’un régime riche en magnésium était associé à une concentration plus basse de CRP. Prendre 1 sachet de 300 mg/3 fois par jour durant 3 mois, puis diminuer progressivement la dose.

La vitamine D permet de diminuer le taux de CRP dans le sang, comme l’ont montré de très nombreuses études. Il est conseillé de consommer au moins 3000 UI/jour.

La vitamine C : plusieurs publications mettent également en avant les bienfaits de la vitamine C chez les personnes obèses ou diabétiques pour réduire des niveaux souvent trop élevés de CRP et d’autres marqueurs inflammatoires. Prendre 500 mg par jour.  

Ail, miel,  magnésium, vitamines D et C…placés dans l’ordre, c’est vraiment le quinté + de la santé naturelle ! Jouez-les toute l’année, vous êtes sûr d’avoir une place sur le podium !

Santé !

Gabriel Combris