Face à l’immensité du monde, face à la tâche qui nous attend, chacun d’entre nous, au service du beau, du vrai et du juste, que faire ?
Comment imaginer que l’on puisse, à sa toute petite mesure d’être humain, seul et perdu parmi 7 ou 8 milliards d’autres, avoir le moindre poids, la moindre influence ?
Comment ?
Pour répondre à cette question, plus concrète qu’il y paraît au moment où quantité de défis immenses se posent à chacun de nous : celui de la santé, de l’environnement, de l’écologie, de la paix et de la justice, une approche étonnante, entre science et spiritualité, peut nous éclairer.
Il s’agit de suivre le conseil d’un vieux peintre chinois, dont l’Académicien François Cheng nous narre la rencontre dans son extraordinaire petit livre intitulé « De l’âme ».
Cet homme vivait en ermite au fond d’une vallée, abri précaire au milieu d’un monde bouleversé.
« Il entendait, écrit Cheng, rester fidèle aux grands maîtres des Song et des Yuan qui, à un moment spirituellement élevé de la tradition chinoise, avaient saisi et réalisé une vision authentiquement juste du destin humain au sein de l’univers vivant. »
« Cette vision n’est possible que si l’âme humaine entre en pleine résonance avec l’âme universelle, un état que les anciens appelaient le shen-yun, état suprême de la création artistique ».
Mais attention, il ne s’agit pas d’un état réservé aux seuls artistes. Chaque être humain est concerné.
Sommes-nous noyés dans la brume du « Grand TOUT » ?
Au cours de leur entretien, le peintre sort devant Cheng un grand rouleau, sur lequel on voit d’immenses paysages de montagne et d’eau, au cœur desquels se trouvent de tous petits personnages, en pleine contemplation.
Commentaire du maître :
« Pour un œil occidental habitué à la peinture classique, où les personnages sont campés en premier plan et le paysage relégué à l’arrière-fond, le personnage dans le tableau chinois paraît complètement perdu, noyé dans la brume sans limite du Grand Tout. »
Mais…ce n’est qu’une impression !
« …Si avec un peu de patience et de lâcher-prise, l’on consent à contempler le paysage jusqu’à y pénétrer en profondeur, on finit par concentrer son attention sur le petit personnage, par s’identifier à cet être sensible qui, placé à un point privilégié, est en train de jouir du paysage. »
On s’aperçoit alors que, véritablement il est « l’œil et le cœur d’un grand corps ».
« Pour ainsi dire, il est le pivot autour duquel se déploie un espace organique, de sorte que celui-ci devient son paysage intérieur ! »
Et Cheng se rend compte alors ce que cela signifie :
L’homme, aussi petit, aussi faible et fragile soit-il, a été fait pour être « l’œil ouvert le cœur battant de l’univers vivant ».
« Si nous pouvons penser l’Univers, c’est que l’univers pense en nous » résume-t-il.
…Que les étoiles dans leur course, comme dit l’Antique loi chinoise, combattent pour l’homme juste.
Mais il y a une condition : il ne suffit pas d’être.
Il faut être en profondeur…et en totalité.
Mais comment faire concrètement, pour devenir aussi grand que le personnage du tableau de Cheng ?
Comment devenir immense alors qu’on se voit tout petit ?
Un indice : cherchez le « flow »…
Dans son livre « Le défi Positif », le Dr Thierry Janssen, chirurgien et psychothérapeute, parle de certaines expériences qui pourraient nous y aider.
On les appelle les « expériences autotéliques » (du grec auto : soi-même, et telos : le but).
Il s’agit « d’actions qui sont réalisées pleinement, de façon concentrée, par des personnes « totalement immergées » dans ce qu’elles font ».
Cela peut être de la danse, un jeu d’échecs, de l’escalade…c’est aussi le luthier, le relieur, ou le maçon, lorsqu’ils se concentrent intensément sur leur travail, c’est encore le chirurgien qui opère à cœur ouvert pendant des heures.
Toutes ces actions exigent un degré extrême de concentration, et la science a montré que lorsqu’on atteint ce degré, on se sent comme « emporté par un courant », « un flux » (un « flow » comme l’appellent les psychologues américains) qui procure une sensation intense de plénitude :
« Le flow jaillit quand l’être humain donne le meilleur de ses capacités créatives, de son audace ou de son habilité. Il se produit quand vous réalisez une tâche exigeante, mais que vous maîtrisez, qui a du sens et qui fait avancer les choses ».
Alors l’homme se recentre.
Et il ressent dans son corps et dans son âme le sentiment d’être l’œil et le cœur de l’univers, comme dans le tableau du maître chinois.
La meilleure expérience de vie possible
L’important, c’est d’avoir un défi à accomplir.
Le psychologue américain d’origine hongroise Mihaly Csikszentmihalyi – un des noms le plus imprononçables de la recherche en psychologie – décrit ainsi l’intérêt qu’il y a à choisir un objectif précis pour motiver notre action.
Il s’intéressait aux conditions du processus créatif.
En observant – décidément – les peintres en action, il constata qu’ils étaient totalement concentrés sur leur ouvrage, qu’ils ne ressentaient ni la faim, ni la soif, ni la fatigue.
Leur témoignage était clair : ce qui les incitait à peindre n’était ni la reconnaissance ou l’argent, mais « la satisfaction de tremper leurs pinceaux dans la peinture, de poser les couleurs sur la toile, et de se laisser emporter au plus profond du sujet représenté, suspendus dans le temps » [1].
Csikszentmihalyi a pu mesurer quand exactement intervient cette sensation de «flow » ou « d’expérience optimale ».
Elle correspond à une « période de concentration intense sur le moment présent, vécue en perdant la notion de temps qui passe, dans l’oubli de soi, au profit d’un engagement total dans l’action en cours ».
Le flow peut donc aussi se produire en lisant, en écrivant, en chantant dans une chorale, en jouant du piano ou un autre instrument, lors d’un match en équipe ou lors d’une conversation passionnée avec un ami.
Selon toutes les études, les personnes qui se disent les plus heureuses sont celles qui parviennent à susciter le plus de moments de flow.
Mais attention, il y a des barrières…
Il reste que certains états d’esprits viennent empêcher cet état de flow.
D’abord, le « bonheur d’être concentré » pour reprendre l’expression du Dr Janssen, est de plus en plus difficile à connaître dans notre vie moderne. Trop de sollicitations, de distractions :
« Il y a ceux qui surfent sur internet en gardant un œil sur leur portable, ceux qui prennent leur repas en regardant la télévision, d’autres qui s’entraînent dans une salle de sport en même temps qu’ils écoutent de la musique ou d’autres, enfin, qui lisent un livre pour – je ne plaisante pas – ne pas perdre leur temps ».
A force de passer d’une activité à l’autre, de moins en moins de gens ont l’occasion d’être « emportés par le flux ».
Du coup, ils ne sont plus remplis de leurs actions, ce qui génèrent stress, frustration, et parfois dépression.
L’autre « barrière », c’est l’esprit de performance et de compétition, qui selon le docteur Janssen, s’oppose lui aussi fermement à l’apparition de l’expérience optimale.
Une trop grande pression génère un stress incompatible avec l’immersion dans le flux. L’élan est brisé, l’entraînement dans l’action ne peut pas se produire.
Viser le flow est donc bien devenu un paradoxe à notre époque où la culture du divertissement n’autorise pas à faire des efforts pour s’engager dans une activité autotélique.
Trop de publicités veulent nous faire croire que nous pouvons être heureux que lorsque nous nous reposons ou, surtout lorsque nous nous « amusons ».
Nous sommes le « personnage central » du tableau
Mais les études de Csikszentmihalyi montrent que pour atteindre la vraie sensation de bonheur, il faut prendre un chemin inverse : « au travail, les personnes qui rencontrent des défis plus stimulants, sont plus créatifs et se sentent plus heureux que durant leur temps libre »[2] !
N’est-ce pas d’ailleurs ce savaient les sociétés anciennes, celles d’avant la « civilisation des loisirs ». Regardez plutôt cette prière qu’on adressait autrefois tous les 1er mai, à Saint Joseph Artisan, patron des travailleurs :
« Comme saint Joseph artisan, imprégnons notre travail de foi, d’espérance et de charité afin d’obtenir cette transfiguration divine des besognes ordinaires ».
Transfigurer l’ordinaire, et lui donner une valeur extraordinaire.
C’est ressentir en profondeur ce qu’on est par ce qu’on fait.
C’est le danseur, profondément absorbé par la danse, qui ressent l’unité entre l’esprit, le corps, l’âme, la musique et le rythme.
C’est le simple ouvrier, qui par le soin qu’il met à sa tâche, par son âme qu’il intègre à la matière qu’il touche, par le beau qu’il recherche toujours, par l’intensité qu’il met dans ce qu’il fait, devient le vrai propriétaire de son travail.
Même s’il n’est pas celui qu’on voit en premier, il est le personnage central du tableau.
Santé !
Gabriel Combris
Sources:
[1] Mihaly Csikszentmihalyi, Flow : the psychology of optimal experience, 1990.
[2] Csikszentmihalyi M. Flow theory and research
ça évoque une chanson, relativement peu connue, de J.J. GOLDMAN (que j’adore … comme tout le monde d’ailleurs !) qui s’appelle “IL CHANGEAIT LA VIE” …
L’univers est en moi et s’exprime à travers moi, je suis l’expression de l’univers, JE SUIS l’univers, je suis la conscience, je suis la lumière. Les parties étant indissociables du tout, chacun est 100% de tout. Chacun est le tout, chacun est l’univers. Nous sommes tous des univers uniques et nous sommes tous l’univers. Il n’y a pas de petits ou de grands bonshommes, il n’y a que des univers interconnectés, tous issus de la même source et tous connectés à la source.
Prenez conscience de votre magnificence !..
Merci infiniment pour ce commentaire trés motivant en cette période très sombre .
JE VAIS ALLER LA RÉÉCOUTER CAR JE N’Y A PAS DU TOUT PENSÉ ET J’ADORE GOLDMAN.
MERCI.
ça me rappelle l’histoire du boucher du Prince Wenhui dans le Zhuangzi qui recherche la Voie, le Tao (Dao):
Zhuangzi, le boucher et le travail
« Le cuisinier ding découpe un bœuf pour le prince Wenhui. Il frappe de la main, pousse de l’épaule, tape du pied, plie le genou, on entend les os de l’animal craquer de toutes parts, et la lame pénétrer dans les chairs, le tout en cadence (…) Le prince Wenhui s’exclame : « Bravo ! Et dire qu’on peut atteindre une technique aussi parfaite ! » Le cuisinier Ding pose son couteau et répond : « ce que votre serviteur recherche le plus, c’est le Dao, ayant laissé derrière lui la simple technique. « au début, quand j’ai commencé à découper des bœufs, je ne voyais que des bœufs entiers autour de moi. Au bout de trois ans, je ne voyais plus le bœuf dans son entier. A présent, je ne le perçois plus avec les yeux mais l’appréhende par l’esprit (shen). Là où s’arrête la connaissance sensorielle, c’est le désir de l’esprit qui a libre cours.(…) « chaque fois que j’en arrive à une articulation complexe, je vois d’abord où est la difficulté et me prépare avec soin. Mon regard se fixe, mes gestes ralentissent : on voit à peine le mouvement de la lame et, d’un seul coup, le nœud est tranché, il tombe comme une motte de terre. Et moi, je reste le couteau en main, je regarde tout autour de moi, heureux, puis je le nettoie et le range » Et le prince Wenhui de conclure : « Excellent ! Après avoir écouté les paroles du cuisinier Ding, je sais comment nourrir le principe vital ! » Zhuangzi 2, 1,3
oui c’est ça, exactement ça : quand je joue du violon avec mes amis, dans un pub en Irlande, nous jouons tous ensemble, sans jugement et sans stress, en se concentrant sur le morceau choisi, avec bienveillance mutuelle et joie, … alors on ressent soudain un picotement sur le crâne, un frisson, une joie intense, on ne peut plus s’arrêter, on joue toute la nuit, on a l’impression d’être entouré d’amis même si on ne les connait pas…c’est une expérience fantastique!
IL est des mots qu’on saisit comme un galet poli à tenir dans notre main, un caillou d’intense rêverie, tel est cet AUTOTELIQUE, qui nous emmène au centre du tableau et fait de nous le petit personnage soudain se détachant : c’est le peu qui est alors réellement le tout ce peu qui occupe une place immense et nous accepte indisponibles. François CHENG vient ausi de publier son court commentaire fait à la GRANDE LIBRAIRIE juste après l’incendie de NOTRE DAME et sa parole qui fut d’abord orale sonnait tellement JUSTE qu’il lui a été demandé d’en donner à plus vaste public cette trace belle Oui aimons ce flow qui nous place au milieu du courant du fleuve étincelant de la VIE et qui est aussi un terme employé par les musiciens. Soyons tous et chacun le petit personnage
En conclusion (provisoire), ne serions-nous pas, à notre échelle, des “Co-créateurs” au sein de cet immense courant de la Vie ? …
merci en ce lundi matin
merci encore
Merci pour ce partage d’observations, de réflexions quiu invite à marquer une pause dans notre vie afin de reprendre le cours de notre vie en pleine conscience et avec gratitude.
Cordialement
très beau texte. A relire plusieurs fois pour bien s’en imprégner.J’aime beaucoup cette vision de notre
vie ,voire notre mission sur cette terre.Merci et bonne journée à vous tous.
Cher monsieur Combris, Il m’arrive souvent de me sentir comme ce petit personnage lorsque je me promène en forêt et que je m’arrête pour humer une fleur, une petite branche de sapin et de fermer les yeux pour mieux savourer cet instant de grâce et me sentir reliée à ce grand UNIVERS. Pur bonheur et moment de vérité qui me transporte et me donne envie d’oser encore et toujours. C’est l’espérance et la FOI en la vie. Je me retrouve dans votre écrit et je vous en remercie du fond du coeur!
Bonne semaine à vous.
Dolores Gauthier
Merci infiniment de votre message très fort et rempli de vrai abondance… Ce flux, je l’ai laissé partir pour “un autre” flux mais grâce à cette lecture je ressent ce besoin de retrouver en moi ce qui est d’être alors à la vie pour soi et alors à notre uni…
Merci
Véro
Voici la vérité de l’être ; être soi, c’est l’essentiel
MERCI ,magnifique texte pour ce dimanche matin sur la joie certaine d’une vie intense au moment présent,qui m’arrive de vivre dans mes moments de la passion de poser des couleurs d’aquarelle ou de jouer à l’accordéon diatonique une mazurka.
allez au plus profond de soi est d’abord et surtout une question de la grande philosophie:
déjà 500 ans AC les philosophes Héraclite+Parmenide se posaient et nous posaient la question
éssentielle: quelle est la vérité de notre existence en dehors de toute appartenance
à une race, nation, religion, classes sociologiques ou financières ?
et seulement 2500 après cette période, un groupe de philosophes se sont mutuellement inspirés
pour que le dernier dans cette chaine, SARTRE, a donné la réponse:
l’existence précède l’essence !
l’antagonisme entre l’être-en-soi et l’être-pour-soi nous jette dans un espace de liberté totale
la question est maintenant: comment vivre face à ce néantissement ?
reponse: soit vous vous tuer, soit vous prenez en toute liberté la décision de vivre cette vie
et dans cette optiques il est logique que cette vie devrait être la vie la plus créative,dynamique et amoureuse,
si non, cela n’aurait pas de sense
et nous ajoutons le facteur temps:
un jour qqe chose d’énorme nous arrivera peut-être et dans ce moment nous pouvons toujours tomber à genoux
en disant!: alleluia, nous avons trouvé
mais, d’aujourd’hui non seulement nous devons survivre, mais aussi vivre !
donc: VIVE LA VIE, BORDEL !
COMMENT Merci pour ce genre de texte. Etant artiste moi-même, il m’arrive de ressentir ces moments absolument privilégiés. Aborder ce genre de thèmes est réconfortant à une époque où j’entends davantage les expressions: je suis booké, c’est speed. Je n’ai pas le temps. Il n’est cependant pas facile avoir un père artiste. Totalement pris dans sa créativité. il oublie qu’il y des enfants qui auraient besoin de lui. Plus tard cependant, ils peuvent ressentir le bénéfice d’avoir été mis en présence d’un être “hors du temps et de l’espace”.
Salutations cordiales
Merci pour ce flow et ces commentaires.
Bonne année remplie de bons flows .
Excellente analyse !! Même à la retraite on peut y arriver.
Mais la nouvelle société s’enlise dans toutes les technologies et les fausses idées de la vie qui n’apportent rien (ou presque) de bons.
Mais soyons optimistes !!!
Avec tous mes meilleurs voeux …..surtout de santé.
Jean-Pierre
Merveilleux
Merci, tout simplement
Votre lettre est tout simplement MAGNIFIQUE. Merci
Bonjour,
Merci.
Ce que vous décrivez est très intéressant et on peut le définir aussi par “être ancré et centré”, c’est à dire être pleinement conscient de l’endroit et le moment où l’on est, dans le présent, tout en étant connecté à notre “cœur spirituel”, à notre centre, l’endroit en nous qui est en totale harmonie et unité avec l’Univers, la Conscience Universelle. En étant ancré et centré, nous sommes alors en unité avec l’Univers, son flux et ses lois, et donc nous devenons l’homme “juste” car nos actions sont parfaites. Nous avons conscience de tout, de nos émotions et de celles des autres, de tout se qui se passe, sans y être attaché ni en être affecté. Nous sommes alors dans un état de connexion totale à la Connaissance Intérieure, qui nous fait dire et faire ce qu’il faut faire pour le service du juste et du vrai. C’est dans cet état que sont les sages, le Maitres, selon les philosophies bouddhistes et hindouistes.
Il est possible d’atteindre cet état “d’ancrage et de centrage” en pratiquant des exercices de connexion à son ancrage et à son cœur spirituel, ainsi qu’à la nature et ses éléments, et ainsi de pouvoir accéder facilement à cet état dans la vie de tous les jours et d’y rester. Les artistes, les sportifs, les (bons) enseignants, atteignent cet état pour être dans l’action (création / geste / parole) parfaite.
Magnifique! MERCI
Cet état SHEN YUN (qui signifie danseur céleste en chinois) peut être atteint par la prière méditative et concentrée en direction de l’ÊTRE, du Créateur du Ciel et de la Terre, de la Mer et des Sources d’eau. Il suffit pour cela de tout lui dire sans détours, comme un enfant : aveux, désirs, ressentiment, fautes, espoirs, craintes, joies, reconnaissance, projets, intensions, cris, silence, gestes …etc. et le laisser faire en prenant grand soin de ne rien reprendre de ce que l’on lui a donné
Les chinois furent sans doute le peuple le plus spirituellement avancé. En recul terrible avec le communisme et déjà mis à mal différentes dinasties avides de pouvoir, à commencer par la première qui a fait souffrir ce peuple immense, le système de pensée chrétien est déjà présent dans l’écriture chinoise, ce qui explique leur ténacité face à un gouvernement brutal et hostile. Voir : https://le-livre.org/tag/la-genese-en-ideogrammes-chinois/
Magnifique ce texte est exceptionnel.
Je n’ai pas de mots pour exprimer ce que je ressens à sa lecture
profondement vrai,mais notre societé detruit volontairement les routes de l’exigeance….et de la singularité.
Bonjour,
Il y a un certain nombres d’années en arrière, j’étais un peu en dépression. Un jour, je suis allée voir une exposition de travaux de dames. J’ai été fascinée par une broderie représentant un ange dans les tons de rose. J’ai demandé à l’acheter mais la dame qui l’avait brodé m’a dit qu’il était déjà vendu. Alors, je lui ai demandé si elle pouvait m’en faire un autre et elle m’a répondu qu’elle pouvait m’en refaire un, mais plus petit. J’ai accepté, Quand je l’ai revue, elle m’a dit qu’elle n’avait pas encore commencé la broderie. La fois suivante, le travail n’était toujours pas commencé et là, elle m’a dit que c’était à moi de le broder, ce que je ne voyais pas envisageable, car je travaillais passablement d’heures par jour. En plus, je ne savais pas comment m’y prendre. Elle m’a dit qu”elle m’apprendrait. J’ai donc commencé cette broderie et, chaque moment de libre, je m’y mettais et ne pouvais m’en détacher jusqu’à des heures avancées de la nuit, plus les fins de semaine. J’étais tellement absorbée que j’oubliais tout et que ma dépression a donc disparu. Je pense que cette dame s’était rendu compte de mon état et que c’est pour cette raison qu’elle voulait que je brode moi-même. Grâce à la concentration, on peut donc aussi sortir d’une dépression.
Excusez-moi d’avoir été si longue
Merci Gabriel pour votre magnifique lettre que j’ai découverte ce matin au retour de ma promenade ! Synchronicité entre votre message et mon état d’âme de ce matin !!! Je précise bien ce matin…car ce soir je ne ressens plus ce “flow” mais son souvenir est bien présent en moi et comme le ciel bleu après les nuages…il reviendra !!!
Dans le chaos que nous traversons, j’ai ressenti petit à petit hier la peur monter en moi suite à des conversations avec mes proches. Celle-ci a atteint son paroxysme hier soir en lisant que “300 personnes étaient en réanimation”. J’avais certainement fui mes peurs par rapport au coronavirus jusqu’alors, comme on le fait souvent inconsciemment, jusqu’à la lecture de cette phrase.
Comme “TOUT EST JUSTE” et qu’il n’existe jamais rien sans son contraire, au milieu de cette avalanche d’infos alarmantes, est arrivée jusqu’à moi une vidéo de Ivan Skybyk avec ce titre : “les bons côtés du coronavirus”.
Hier soir je n’arrivais pas à m’endormir car je me retrouvais face à ces peurs et j’avais conscience que je “nourrissais” moi aussi cet égrégore autour du coronavirus auquel Ivan fait allusion dans sa vidéo. Et là j’ai renversé la situation en m’abandonnant complètement à mes émotions et en écoutant le message qu’elles avaient à me délivrer! Que s’est-il passé cette nuit ? Une bataille ? un consensus ? Le résultat concret de cette dualité émotionnelle s’est révélé par une “révélation” suite à un rêve extraordinaire.
Ce n’était pas la première fois que cette idée arrivait jusqu’à moi mais ce matin c’était une évidence comme faisant partie de ma mission de vie ! Il va me falloir bcp de courage et d’audace pour “oser” mais ce matin, je n’avais aucune peur, cela coulait de “source” et la lecture de votre lettre en était la confirmation !
Deuxième synchronicité : je viens de terminer l’écriture d’un livre que je vais prochainement publier. J’ai toujours imaginé la couverture avec un petit personnage au milieu des éléments de la nature, différent de celui du tableau du vieux peintre chinois car plutôt dans un style naïf mais dans le même esprit ! alors bien entendu vos propos m’ont beaucoup touché !
Merci encore pour vos lettres car “on ne voit bien qu’avec le cœur” et “on ne parle bien qu’avec le cœur” aussi !!!
Joyce
Magnifique texte oui que je trouve aujourd’hui -hasard du “contexte “tourmenté et confiné..?- c;’est un écho à une démarche intérieure que j’ai souvent ressentie en faisant de la musique, seule ou avec d’autres…un plus qui nous agrandit à un moment donné et nous unit à l’univers oui..je retiens très fort: il ne suffit pas d’etre..il faut etre EN PROFONDEUR,ET EN TOTALITE…Vivre la Vie, à chaque instant,oui! en qualité…
Merci beaucoup pour ce partage.
Merci, Monsieur. J adore vos publications, mais celle-ci me touche encore davantage par sa profondeur, ces auteurs que vous citez sont parmi mes préférés et ” de l âme” de François Cheng est celui qui m inspire le plus en ce moment.
Merci, par ces temps troublés, de nous accompagner dans notre essentielle quête de sens !
Au plaisir de vous lire.
Françoise.
Merci,que ce temps de confinement soit l occasion de recentrer notre attention dans quelque pratique que ce soit.
Merci de le rappeler.
Apprenez le “Système duodécimal intégral” un nouveau langage à base 12 au lieu de la base 10 qui est la base de calculs des commerçants qui compte sur leurs 10 doigts.
La base 12 permet d’introduire le cercle dans les grandeurs fondamentales et supprime les calculs et les nombres complexes. les heures, les minutes, les secondes et la division du cercle rendent les calculs complexes. Demandez le programme power point gratuit.
Pour calculer en base 12 il suffit de compter les 12 fallenges de sa main droite avec le pouce droit.
Ce système permet également d’utiliser les mesures anglaises en usages partout dans le monde actuellement, ce qui n’est pas le cas du système métrique!
Les Crétois utilisaient le système duodécimal pour fabriquer leurs moulins à vent. C’est le système base dix qui l’a emporté car les commerçants de la méditerranée en faisait usage.
Arthur HERMAN
Merci pour ce très beau texte , une réflexion en profondeur qui alimente mon chemin spirituel
Merci de ce message qui nous propulse loin de la banalité actuelle ….. Je le resumerai en disant que plus on s investit dans sa vie, son travail,ses projets,plus nous approchons de l extase.Et la vie médiocre faite de fuites en avant, de mensonges ,d abandons et de futilités nous prive de la satisfaction du bon résultat et de la vraie vie .( avis d un septagénaire )
Bravo et merci
merci , magnifique et totalement vrai
Ce texte renvoie à un autre plus ancien. la scène se passe au Moyen-Age. Un voyageur arrive dans une ville où il y a un grand chantier et demande à un premier tailleur de pierre morne et taciturne ce qu’il fait. L’ouvrier lui répond d’un ton peu aimable : j’travaille ! Plus loin, notre voyageur voit un autre travailleur de pierre manifestant plus d’ardeur que le premier et à la question posée, l’ouvrier répond aimablement : je taille des pierres, c’est mon métier, je l’aime et j’y mets tout mon savoir. Avisant un troisième ouvrier qui travaille en chantant, celui-ci répond, l’air épanoui : je bâtis une cathédrale ; je n’en verrai pas la fin, mais mes fils prendront ma suite et eux la verront peut être.
Sans commentaire !
MERCI pour ce dernier message, qui change de ce que vous nous envoyez généralement !
Vous nous parlez de François Cheng qui est un GRAND et bel homme, d’une richesse intérieure infinie, et que j’ai vu et entendu plusieurs fois à la Grande Librairie ! C’est d’une nourriture de l’âme si intense qu’il est bon de s’en imprégnier !!!
Un immense merci pour ce merveilleux texte qui nous immerge dans l’espoir avec l’humilité et éloigne du nombrilisme !
J’ai adoré cet article! “La clé” du bonheur à mettre dans toutes les mains!
Merci beaucoup
Merci infiniment pour ce mail si important pour vivre vraiment
Merci pour ce texte, lu dans la matinée .. concentrée et heureuse !
Je vais le faire suivre aux personnes que j’aime …
MERCI beaucoup pour “VOS” textes journaliers,
Celui-ci m’a rappelé un souvenir perso’ très précis, et qui ressemble “bougrement” à ceux que vous citez ; voici le mien : en écrivant l’un de mes “romans”, il était minuit passé, j’en étais à cette scène :
une jeune femme avait accompagné son “grand frère” à l’aéroport ; celui-ci, jeune véto’, partait pour un stage au Cambodge, pays de ses parents “Khmers pas rouges”… Il se retournait, et faisait “coucou” à sa p’tite soeur et celle-ci lui cria : “n’oublie pas que je t’aime, et que tu m’aimes aussi…”…
ET JE L’ENTENDIS DISTINCTEMENT DANS MA TÊTE, ET JE LES VIS ET LES ENTENDIS “COMME SI J’Y ÉTAIS…
Alors, je me dis tout haut : Oh ! Oh ! Tu dérailles Pierre…
Ce message m’a beaucoup parlé et m’a remis en mémoire une vérité que j’avais quelque peu oubliée. Merci de ce rappel opportun
Voici un magnifique texte. Très intéressant et qui fait réfléchir. MERCI 🙂
Merci pour votre message sur les expériences autotéliques…lorsque je peins à l’aquarelle, je me lance un défi, puis je suis si concentrée, que je ne vois pas le temps passer .Ce flow me donne une sensation de plénitude et de joie, difficile à décrire, mais très profonde, qui dure des heures. C’est une bouffée de joie magnifique.
Merci à vous. Je voudrais vous envoyer par mail une de mes récentes aquarelles, comment puis-je faire ? Donnez-moi une adresse mail…
Cordiales salutations, A. M. Pizzo
Merci beaucoup !!
Très éclairant et inspirant. Merci beauoup
EXELLENT Tres bon message
Enfin quelques articles intelligents. Pas seulement de la pub pour les compléments alimentaires. MERCI
Cette lettre nous remet à notre juste place et nous invite à partager la beauté du monde, loin des luttes de pouvoir pour l’affirmation de soi. C’est aussi une invitation à voir la beauté de ces tableaux, qu’au premier regard on pourrait juger sans intérêt.
Là Gabriel, tu as fait fort ..! Un grand Merci pour cette lettre magnifique, juste et sans pub … que du bonheur a partager.
Quel beau récit ! Si chacun pouvait s’en imprégner, le monde serait parfait. Malheureusement, l’évolution ne semble pas se diriger dans ce sens. Bien au contraire, aujourd’hui tout est fait pour nous distraire et nous éparpiller, les activités humaines qui pourraient nous permettre de nous concentrer ne concernentplus qu’une minorité. Un exemple: lorsque j’allais à la piscine -je n’y vais plus- mon objectif était de réaliser les mouvements le plus correctement possible et profiter de cette sérénité que l’eau apporte mais les piscines actuelles sont le plus souvent baignées de musique parce que certains animateurs -comme l’aquabike -le réclament. Ce n’est qu’un petit exemple parmi tant d’autres. Les enfants sont éduqués dans cette culture du bruit et de la confusion.
Oui, j’ai eu l’occasion d’atteindre cet état dans ma vie professionnel. Et c’est
clairement la que j’étais au top. Merci pour vos très beaux textes.
Bonjour, vraiment très intéressant. Je vais conserver précieusement ce petit bijou de “sagesse”. Merci encore.
Très instructif ! Merci,Gabriel !
toujours aussi touchée par l’exceptionnelle “intelligence” des choix de vos lettres . de plus impressionnée par le références culturelles qui les alimentent . Que vous dire ,sinon ,merci pour ce temps de lecture tellement bénéfique .
Un homme c’est quelqu’un qui relie l’infini des mondes et la noirceur de l’enfer
L’extase absolue et la peine infinie
Le silence tout puissant et le cri des enfants
L’homme c’est quelqu’un qui va chercher l’amour au cœur noir de la détresse
Un rêve de lumière au fin fond de la pierre
Merci pour ce texte ! Je ressens parfaitement l’essence du message qu’il transmet. Quand je crée, c’est particulièrement le cas (je peins sous le nom de Paolami en essayant de transmettre le goût de la nature et de l’amitié).
Nous avons tant besoin de messages comme celui-ci ! Encore merci !
France Caroline Millet, alias Paolami
Admirable texte stimulant et inspirant qui replace l’essentiel au centre de nos préoccupations.
Merci de cet article très vivifiant qui sort des sentiers battus et qui nous immerge dans un exercice d’intériorisation bien salutaire
Je peins comme cela, comme l’on pratique en Asie. Méditation, on devient ce que l’on veut représenter, et étant dans une autre dimension, étant la vibration de ce que l’on veut peindre, cette vibration dexcend le long du pinceau, coule dans la peinture, et sera ressentie par les regardants. Et effectivement le temps est suspendu, la fsim la soif connais pas. C’est magnifique à vivre.
Merci, Gabriel pour ce magnifique texte, qu’on sent parcouru de “flow”!
Merci beaucoup pour cette pensée si sage et profonde !
Ces moments hors du temps, j’en ai vécu trois dans ma vie ! l’un à un concert dans lequel j’étais plongée totalement.
Une autre fois, à une soirée bourguignonne intemporelle et si remplie de joie simple et vivante !
Enfin, lors d’une conférence que je donnais; les mots sortaient tout seuls… je me laissais guidée ! fabuleux !
Des instants de vie qui stimulent et qu’on n’oublie pas !
merci pour ce magnifique texte. Nous pourrions rajouter l’incitation de la BAGHAVAD GITAqui invite à offrir tout travail, même le plus ordinaire, au Seigneur, pour que l’ego ne se l’approprie pas, donnant ainsi une grande liberté et détachement. Karma yoga.
Bonne journée
Très bel article… puis-je le mettre sur mon site internet dans mes Ressources?
oui bien sur !
Très beau , très juste .
Merci, j’ai beaucoup apprécié.
Merci pour ce témoignage à cœur-vif !
Réellement merci
Merci pour cette belle page pleine d’espoir et de joie. Chaque être humain a la possibilité de vivre ces moments de grande plénitude, ces moments où l’adhésion à notre univers et à l’humanité est totale. Bien être pour soi et pour les autres car il y a partage, nous pouvons tous accéder à ce bonheur de la création. L’oeuvre peut être un plat cuisiné, un meuble construit, une peinture, une chanson, une musique….Savoir que nous pouvons tous accéder à cet état de plénitude apporte une très grande confiance…sans oublier que c’est l’aspiration en elle même qui porte sa déconvenue…
Un très grand Merci
Magnifique !
Je me souviens d’avoir connu cette sensation cette certitude ce bonheur d’être au coeur de la vie.
Et j’avais oublié…
Aujourd’hui, en pleine dépression, ce texte si beau me redonne espoir, me redonne l’envie de faire, pleinement et sans compter, de n’avoir qu’une idée : vivre en accord avec moi-même pour vivre en accord avec la terre et les hommes.
OUI RETROUVONS TOUTES CES SENS-ATIONS, la vie devient si belle alors, si intense, si riche, si délassante, si joyeuse, si pleine, pourquoi
passer à côté ? Les casse pieds de tout bord, de tout poil, (et à commencer par nous-mêmes lorsque l’on a perdu ce sens), eux le savent…
et pourtant nous devons en priorité les rassurer, les servir, donc faire le petit bonhomme bonne femme perdus dans la toile, oui,
certainement, et tous les jours, s’octroyer ces instants pour l’âme et l’oeil, mais à ses heures, sans oublier le reste… Merci pour ce joli mail
Gabriel
Bonjour , et merci !! c’est extra c’est exacte , sortir du monde être ailleurs tout en étant dedans mais en adhérant le moins possible au matériel.. ça peut être une nourriture spirituelle qui propulse à l’eau delà ..!! dans une autre eau !! une autre dimension parallèle ..ça m’est totalement souvent arrivé lorsqu’à certains moments de ma vie , je me plongeais dans mes travaux d’études et de recherche d’improvisation et composition dans l’univers musical.. c’est tout à fait vrais !! je comprend tout ça mais ça demande aussi une préparation mental ..surtout quand on est malheureusement en absence de longue durée et qu’on souhaiterait s’y remettre dedans ..
Bonjour,
un très bel article plein de bonnes vibrations et de vérités. Très agréable à lire lorsque le soleil se lève et avant de débuter son activité.
Belle journée.
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C’est tellement vrai! Magnifique!
Si vous demandiez aux Hongrois comment ça se prononce, vous verrez que ce n’est pas si compliqué.
Ceci est valable également pour les noms polonais
Merci pour ce beau texte qui m´inspire- Hier soir je chagrinais encore de voir la bêtise et la lâcheté de beaucoup de mes contemporains (covid-19, Affaire Mila…) et je déplorais le manque de réactions à mes articles. Après lecture de votre article j´ai décidé de me consacrer aux moyens de mieux toucher mes lecteurs en partageant mieux mes pensées et mes émotions. En étant moi en leur écrivant. Merci!!!
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