Sur cette jolie photo, vous voyez « Pando ».
Pando est le plus vieux, et le plus gros, de tous les êtres vivants connus sur notre planète.
Mais enfin, Combris, qu’est-ce que vous racontez ? C’est une forêt !!
C’est vrai : cela ressemble à une forêt, mais c’est en fait un seul arbre (un peuplier faux-tremble), comportant à peu près 40 000 troncs !!
Chez les plantes, les racines peuvent en effet rester vivantes après que les parties aériennes (tiges, feuilles, tronc, chez les arbres) sont mortes.
Elles peuvent alors faire pousser de nouvelles pousses, qui auront l’air d’être de nouveaux arbres, mais seront en fait de nouvelles parties du même individu qui, pour l’essentiel, est caché sous terre.
Car voilà ce qui nous intéresse : avec les plantes et les arbres, dans les forêts et les prairies qui nous entourent, ce qui se passe de plus fondamental est très souvent invisible à nos yeux.
Et pourtant…
Lorsqu’on étudie en profondeur le fonctionnement des végétaux, on découvre que l’organisation du vivant y est parfois sensiblement la même que dans nos sociétés, et on mesure à quel point leur destin et le nôtre sont liés.
Pour vivre, évoluer et bien sûr, se soigner.
L’auvergnat des sous-sols
Avez-vous déjà entendu parler par exemple du « mycélium » du champignon ?
Le mycélium est la partie souterraine du champignon ; c’est un réseau de filaments, déployés dans les profondeurs du sous-sol en contact étroit avec les racines des plantes, parfois sur plusieurs hectares.
En Suisse, on a découvert une armillaire couleur de miel dont le mycéllium couvrait pas loin de 40 hectares1!
Grâce à ce réseau, tous les organismes vivants communiquent et échangent.
Dans le livre « La vie secrète des arbres », l’expert forestier allemand Peter Wohlleben décrit le fonctionnement incroyable de ce réseau qu’on surnomme « l’Internet des sous-bois »
« Le champignon non seulement pénètre et enveloppe les racines de l’arbre, mais il développe son réseau de filaments dans le sol alentour. »
« Il s’étend bien au-delà des racines de sons hôte pour se mêler aux racines des autres arbres et il se connecte avec les champignons partenaires et les racines de chaque nouvel arbre rencontré ».
« Il en résulte un vaste réseau d’échanges aussi bien de nutriments que d’informations, par exemple sur l’imminence d’une attaque d’insectes. »
Mais le champignon, c’est l’auvergnat de la bande, un redoutable en affaires !
« En échange de ses services, il réclame aux arbres sa rétribution sous forme de sucre et de glucides. 30 % de la production minimum».
A prendre ou à laisser.
Mais pour ce prix-là, le champignon offre certaines prestations, comme le filtrage des métaux lourds (nocifs pour les racines, mais peu dangereux pour les champignons).
Et parfois la coopération va encore plus loin. Et là, pardon, mais ça décoiffe !
Le clitocyte laqué bicolore, un champignon vivant en symbiose avec le pin de Weymouth, emploie les grands, les très grands moyens.
« Quand l’azote vient à manquer, il émet une substance toxique qui provoque la mort des minuscules animaux qui vivent dans le sol, dont les cadavres, en se décomposant, libèrent de l’azote et les transforment ainsi en engrais pour l’arbre et le champignon. »
Pour votre information, ce genre de guerre chimique se passe dans des environnements de ce type :
Surprenant, n’est-ce pas !
Mais si je vous raconte tout ça, c’est pour souligner à quel point cette Nature, humble et discrète en apparence, a énormément de choses à nous dire.
Oui, oui, à nous dire…
Mais il faut pour cela que nous acceptions d’apprendre…son langage.
« Bon sang…mais cette plante me parle, elle me dit quelque chose !!! »
Dans son livre « Les émotions cachées des plantes », l’écrivain Didier Van Cauvelaert raconte l’expérience étonnante menée par un certain Cleve Backster, ingénieur travaillant pour la CIA en tant que spécialiste des interrogatoires,
« Ayant inventé un détecteur de mensonges très efficace, il brancha les électrodes de son appareil sur une plante verte qu’il venait d’arroser, un draceana, afin de mesurer les réactions à la montée de l’eau depuis les racines jusqu’aux feuilles. »
Petite précision : il faut savoir que son détecteur de mensonges enregistre les variations de la pression sanguine, les changements de fréquence du pouls et les fluctuations du rythme respiratoire, détails très utiles pour savoir si le sujet dit la vérité, la déforme sciemment ou entre en conflit avec elle.
Mais revenons à notre plante.
Ses électrodes fixées à ses longues feuilles, Backster constata sur l’enregistrement graphique un changement immédiat du tracé, exactement comparable à celui d’un sujet humain manifestant la peur de se trahir.
S’agissait-il d’une simple réaction des tissus végétaux à la pince de l’électrode ? Il répond :
« Quand je demande à un suspect s’il a tiré le coup de feu qui a tué telle personne, et que c’est bien lui qui en est l’auteur, la question est perçue comme une menace à son bien-être, et produit une réaction qui se lit sur le graphe. »
« Je décidai donc de trouver un moyen de menacer le bien-être de la plante, pour tenter de reproduire cette réaction. Alors j’ai immergé le bout de la feuille voisine de l’électrode dans une tasse de café bien chaud »
Aucune réaction.
Si ce n’est, à mesure que le café refroidit, une descente régulière du tracé, équivalent chez l’humain aux signaux de la fatigue ou de l’ennui.
Au bout d’un quart d’heure, le scientifique se dit qu’il va passer aux grands moyens pour perturber la plante : craquer une allumette et enflammer une de ses feuilles.
Et au moment où il émet cette simple pensée – c’est-à-dire à l’instant même où l’image se forme dans sa tête – le stylo enregistreur du polygraphe se déplace brusquement jusqu’au sommet du tableau.
La plante a-t-elle capté l‘intention, perçu l’image mentale et la menace que l’alumette représente pour sa survie ?
Troublé, Backster prend des allumettes dans un tiroir. Quand il revient, la plante produit à son approche le même pic d’« excitation spectaculaire» sur le graphique.
Il gratte une allumette, l’approche d’une feuille sans la toucher, puis l’éteint. Il renonce à brûler un végétal aussi expressif. Aussitôt, le tracé redevient normal.
Sa vie entière, Cleve Backster reproduira et améliorera cette expérience.
Ses travaux ont été qualifiés par le biologiste français Jean-Marie Pelt de «découvertes inattaquables d’un génie méticuleux ayant révolutionné notre vision des plantes».
Ils ont d’ailleurs permis une application surprenante : un système d’alarme végétal.
L’ingénieur Jacques Collin raconte que des capteurs détectant les différences de potentiel électrique ont prouvé en 2013 qu’une plante d’appartement, habituée aux êtres humains avec qui elle cohabite, émet un signal particulier quand survient un inconnu.
Il a suffi de connecter ses feuilles à la centrale d’alarme, elle-même reliée au téléphone portable du propriétaire, pour mettre au point un détecteur d’intrusion végétal…
« L’harmonie du vivant »…pour guérir
Alors maintenant faisons le bilan de ce que nous avons vu :
- Des champignons qui s’organisent dans un réseau encore plus impressionnant qu’Internet pour transmettre information et nutriments.
- Des plantes qui pensent, qui « réfléchissent », qui peuvent communiquer via des émissions chimiques, entendre des sons, ressentir des émotions…
Ces végétaux, même « en silence », nous posent une question essentielle :
Est-il complètement insensé d’imaginer collaborer avec eux ?
Est-ce qu’il n’existe pas ce qu’on pourrait appeler une “harmonie fondamentale entre tous les êtres vivants” ?
Cette idée était bien présente chez les anciens :
Dans l’ayurvéda (la médecine indienne), les grands maîtres indiens entraient par la méditation en communication avec chaque plante avant de la cueillir afin de lui demander si elle était prête à soigner…
Notre monde du tout chimique a, c’est le moins qu’on puisse dire, totalement balayé cette idée.
Pourtant les applications concrètes de ces principes sur notre santé sont tout simplement FANTASTIQUES :
- Les plantes stimulent les hormones, pour prévenir et traiter les maladies comme le diabète, le surpoids, l’infertilité, endométriose, dépression, insomnie, fatigue chronique, stress chronique, ménopause, acné, hypertrophie bénigne de la prostate….
-
- L’olphactothérapie nous aide à comprendre les actions subtiles des huiles essentielles.Car les huiles essentielles peuvent AUSSI nous aider à résoudre des problèmes de timidité, de peur de parler à l’autre, de découragement, de colère, d’anxiété, d’idées négatives.
- La gemmothérapie utilise le potentiel thérapeutique des parties les plus sensibles et les plus concentrées des arbres et des arbustes : bourgeons, jeunes pousses ou radicelles, dont l’action ne semble pas reposer sur les seuls principes physicochimiques reconnus par la science. On peut compter sur une action plus subtile que nos appareils de mesure ont encore du mal à évaluer. L’embryon végétal apporte d’abord une information énergétique, « expression de l’individualité de l’arbre ou de l’arbuste dont il provient ».
Harmonie et subtilité, là encore…
Il y aurait beaucoup d’autres exemples, qui tous s’accumulent pour dire la même chose : la médecine par les plantes…est une médecine fabuleuse qui a beaucoup d’avenir !
J’aurai l’occasion de vous en reparler.
Santé !
Gabriel Combris
Source
[1]https://www.revue-acropolis.fr/le-plus-grand-etre-vivant-sur-terre-un-champignon/
Je suis d’accord avec vous. La nature a beaucoup à nous apprendre et à nous apporter. Que cette crise nous ouvre les yeux et amène un changement radical
Article passionnant. J’attends la suite.
Grand merci pour ce message sur le Pando et les communications invisibles du monde végétal !
Il existe aussi bien des entités aériennes , des fréquences , des vibrations dans notre atmosphère qui se répondent et concernent le monde des insectes , des papillons , des abeilles , des oiseaux……
J’en veux pour preuve une anécdote qui m’est arrivée alors que j’étendais mon linge pour qu’il sèche : j’étais d’humeur joyeuse et je me suis mise à chanter (chant diphonique) , et soudain un escadron de libellules est venu atterrir sur les épingles à linge !!!
Avec toute ma gratitude pour ce que vous faîtes .
Danielle
le polyglucan a base de mycelium peut etre tres utile surtout en cette periode
C’EST EXTRAORDINAIRE !!!!!!!!!!!!! JE VAIS LE TRANSMETTRE A MON FRERE, INGENIEUR
DES ARTS ET METIERS, CELA VA LE PASSIONNER;
Extraordinaire.Passionnant.La nature a encore beaucoup de choses à nous apprendre
Merci Gabriel SUPER intéressant
Bonne journée
Merci pour cet exposé qui nous éclaire tant !
merci pour la lette que j’ai reçu le 25.07.2020.
Mortagne jean
mortagnejean43@gmail.com
Merci à vous d’être à l’affut de tout ce qui se fait, ce qui se vit, ou ce qui se cache, ou non dévoilé!!! voilà un bon informateur et transmetteur du Nouveau Monde!!! merci ROSE claude-mary
Merci de m’en apprendre sur la façon que les plantes peuvent nous soigner mais ce qui est plus nouveau pour moi ce sont les interactions avec elles dans d’autres domaines. Au plaisir de vous relire. Continuez à nous informer.
Bonjour Gabriel.
Excellent article, dont la première partie traite des réseaux sous-terrains. La seconde traite des relations avec leur environnement, humain, EEG. J’aimerais vous parler d’un sujet voisin. Il y a deux-trois ans, j’avais visité un musée en Suisse. Avant d’arriver à la porte d’entrée, il y avait une allée bordée d’arbres. Et là, le compagnon d’une de mes sœurs m’a dit que nous étions sous des érables. C’étaient des arbres avec des feuilles alternes, ds fruits en forme de boules avec des graines “radiées” autour d’un noyau entouré d’une résille, et pleins de “poil à gratter” et enfin, un tronc en “treillis cam”. Pour moi, ça s’appelle un platane. J’ai fait un petit tuto à son intention pour qu’il fasse la différence entre les deux arbres, assorti de photos que j’ai prises dans mon jardin et quelques dizaines de mètres plus loin.
Alors voilà, j’ai pris des photos de platanes se trouvant sur la place du village, des platanes mangeurs de panneaux d’interdiction de stationner (et il semble qu’ils ont eu gain de cause, cette place étant devenu un espace vert avec des allées piétonnières). Alors puisque vous parlez du réseau sous-terrain, pourquoi ne pas parler du réseau aérien. Il y a des arbres voisins de même espèce dont aucune feuille ne touche celle d’un autre, respectant en somme les distanciations physiques qu’on nous impose depuis quelques mois. A contrario, les platanes de la place se disent bonjour l’un l’autre, si vous voulez, je vous enverrai des photos. Pour l’instant j’ignore si c’est dû à l’intervention de l’homme ou si c’est naturel. Mais on peut très bien imaginer un échange d’informations entre cs platanes. A bientôt. Alexandre.
Je trouve cela très intéressant et je pense qu’il y a une forte connexion entre tout être vivant.. Donc il me semble normal que les végétaux soient sensibles à l environnement et qu ils ressentent des informations par une autre forme de communication que nous.
O n doit prendre conscient de l’importance du Monde végétal dans notre vie
Merci merci
Merci monsieur. Vous me surprenez comme toujours. Bonne annee et bonne sante. Desole ce texte est sans accents. Je vous ecris d’une petite ile en Colombie britannique, Salt Spring Island BC au Canada.
Vraiment intéressant, j’adhère à cette théorie, les plantes et les arbres nous aiment et nous aident. Ne serait-ce que nous déstresser
Oui c est vrai ce que vous ecrivez…les plantes sont nos alliées et nous ne savons rien d elles…heureusement qu il y a des gens comme vous pour nous instruire…et je dirai aussi que les animaux ont une âme et qu ils ont beaucoup a nous apprendre…merci a vous
Article très intéressant. Mais tout ceci n’est pas, ne peut pas être le fait du hasard. Il y a une harmonie d’ensemble qui dépasse ce que notre intelligence humaine constate, essaie d’analyser avec quelque succès et le sentiment qu’il y a encore bien plus : une intelligence parfaite, universelle à laquelle la nature obéit. La nature est une école qui nous enseigne l’humilité, mais aussi l’espérance, l’admiration devant ce qui nous apparait comme parfait.
Merci de cet article et des perspectives qu’il nous ouvre.
J’ai trouvé cette histoire de plantes et champignons particulièrement intéressant – merci beaucoup. Vive vos lettres.
Parfaitement exact….actuellement 78ans…J’ai eu vécu en symbiose avec la Nature…ce que vs dites est évident!!.et un vrai grand
plaisir de vivre…..l’ennui est que la societé industrielle…coupe de la Nature……mes amis amerindiens apres un mois en France dusaient ,sauf qq uns,,dont moi, n’avoir vu que des morts vivants…….
Très intéressant…
M Combis merci et merci, c’est un réel plaisir de lire tous vos textes si instructifs avec tellement de simplicité et de sensibilité que Dieu garde. Nous avons tous besoin de gens comme vous pour nous aider à ouvrir nos propres capteurs naturels enfouis si loin par tous nos nouveaux modes de vie..
Bravo ! Merci
Merci
Superbe approche…Et oui nous ne pouvons imaginer l’immensité de tous ces mondes qui nous entour…
Qu’il soit Végétal, Animal ou minéral… et encore bien d’autres sur les plans subtils…
Ce qui est super, ces de voir que de nombreux Êtres en prennent de plus en plus Conscience… Et de par cette Conscience se relie aussi les uns aux autres…Cela peut se nommer la Conscience Universel… Peut importe le nom…
L’être Humain renoue avec ses Origines, et retrouve pour qui le désir au plus profond de lui ces liens entre les especes et les diférents Univers…
Patrick-Alinanda